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Le JPB > Pays Basque 2005-10-01
Le procureur observe des contradictions dans le mandat d’arrêt contre Oier Oa
·La Cour accède à la demande d'un complément d’information sollicitée par le procureur

L’examen du mandat d’arrêt européen lancé par l’Audience Nationale espagnole à l’encontre du jeune Oier Oa a été reporté sine die, la cour ayant accédé à la pétition du procureur qui a suggéré la demande d’un complément d’information à Madrid. Lors du procès la défense a justement argumenté que les documents remis par les autorités judiciaires espagnoles présentaient "beaucoup d’imprécisions et de contradictions" par rapport aux dates dans lesquelles les délits présumés auraient été commis.

La défense a également fait valoir la contradiction existante entre le chef d’inculpation "d’appartenance à une organisation terroriste" et le seul fait avéré: la militance d’Oier Oa dans le mouvement de jeunes Segi. Or, l’Audience Nationale espagnole, dans son jugement du 21 juin dernier, avait estimé que Segi "n’est pas une organisation terroriste" mais "une organisation illégale" a rappelé Me Didier Rouget, avocat de la défense qui a également demandé la mise en liberté provisoire du jeune Gipuzkoar.

La Cour a donc décidé de demander aux autorités espagnoles un complément d’information qui sera étudié vendredi prochain. C’est alors que le Tribunal décidera de la date du procès, ainsi que de la demande de mise en liberté provisoire.

Peu avant le début du procès, le mouvement de jeunes Segi a donné une conférence de presse pour dénoncer la procédure ouverte à l’encontre d’un de ses militants. "Le seul crime d’Oier Oa est d’être un militant politique qui travaille et lutte en faveur des droits de la jeunesse et du Pays Basque, en faveur de la langue basque, du droit au logement, contre la précarité, pour la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple basqueŠ"

Segi estime que dans la proposition du 14 novembre 2004 à Anoeta la gauche abertzale a montré sa "volonté de trouver une solution par le dialogue au conflit basque", mais que de la part des Etats français et espagnol il n’y a pas de changement. "Les Etats poursuivent avec leur stratégie de criminalisation de l’ensemble des citoyens basques".

Pour dénoncer cette situation Segi convoque une manifestation le 15 octobre prochain à Bayonne (17h à la salle Lauga).


 
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