Des réactions se sont fait entendre hier suite à la perquisition effectuée par la police judiciaire dans les locaux d’Euskal HerrikoLaborantxa Ganbara.
"Est-ce donc un délit que de s’occuper des affaires agricoles, de nos affaires, de notre avenir?", a interrogé ELB. Le syndicat a assuré le préfet que les agriculteurs basques continueraient leur route, honorablement, sans rien cacher, en faveur d’une agriculture durable".
"Vos agissements ne trompent personne, les gens d’ici savent que Euskal Herriko Laborantxa Ganbara agit avec honnêteté", a adressé ELB au préfet Marc Cabane.
De son côté Batasuna a aussi estimé que "le réflexe agressif de la préfecture vient du fait que les agriculteurs ainsi que les différents acteurs socio-économiques et politiques du Pays Basque, ont fait le choix de construire eux-mêmes les outils légitimes niés par l’Etat français", des outils jugés par Batasuna "indispensables pour le développement raisonnable et le futur de notre pays".
Enfin, le Parti Nationaliste Basque s’est "étonné de la dérive agressive de l’Etat français vis-à-vis de la société civile du Pays Basque". "Les procédures récentes engagées par les pouvoirs publics contre cette association loi 1901, comme Euskal Herriko Laborantza Ganbara et son président Michel Berhocoirigoin, ne pourront en aucun cas réduire l’attachement de la société à cette association essentielle pour les agriculteurs", a estimé le PNB.
La police judiciaire s’était invitée le 22 septembre dernier dans les bureaux de Laborantxa Ganbara à Ainhice-Mongelos (lire édition d’hier) suite à une procédure engagée par le préfet. Les agents ont emporté des documents tels lettre à en-tête, autocollants, communiqué de presse... Leur enquête doit permettre de démontrer si l’activité de Laborantxa Ganbara peut être confondue avec celle de la Chambre d’agriculture de Pau.
Les responsables de la chambre d’Ainhice, qui se disent sereins, donneront une analyse plus complète de cet événement à l’occasion d’une conférence de presse mardi prochain.