Main nue trinquet - Trophée Pilotarienak - Finale
Larrechea se plaît à Haitz-Pean
·Le Zuraidar tentera le doublé ce soir (20 heures, Anglet) face à Loquillo et Waltary
Elu meilleur joueur du circuit en 2005, grâce notamment à cinq xapela dont le championnat par équipes, Olivier Larrechea a connu par la suite une année en blanc. Résultat des courses : zéro titre à se mettre sous la dent, excepté... celui d’Anglet (et le tournoi de Joko Berri à Saint-Jean-de-Luz). En 2006, le Zuraidar a sauvé la mise en remportant aux côtés de Paxkal Ezcurra le Trophée Pilotarienak d’Haitz-Pean face à Ibarrola et Mayte. Bien maigre récompense toutefois pour un avant habitué à jouer les premiers rôles. Reste que depuis le titre de l’an dernier, Larrechea n’a plus ajouté de coupes à sa vitrine. Associé à Ezcurra II en championnat, le Labourdin n’a pas passé la phase de poules. Toujours épaulé par l’Urruñar, il a également échoué au Challenge de Cize, puisqu’un certain Waltary, aidé par Etcheto, s’est croisé sur son chemin au stade de la demi-finale.
Ce soir, le Basque aura une belle occasion de prendre sa revanche sur le Cubain. D’autant que la composition des équipes lui est sensiblement favorable. En effet, Larrechea sera cette fois-ci épaulé par Thierry Etcheto, sans aucun doute l’homme en forme du moment, pour y défier une paire 100 % américaine avec le Mexicain Loquillo et Waltary. À partir de 20 heures donc, Larrechea tentera de réaliser un doublé que personne n’a réussi à Anglet.
La demi-finale est d’ailleurs encourageante dans ce sens. Le pilotari de Souraïde a effectivement agréablement surpris les pilotazale avec une prestation haut de gamme. Très présent à la volée, efficace au but, Larrechea a rapidement asphyxié ses adversaires (Idiart-Oçafrain) pour faire la différence dans la dernière dizaine (40-28). Certes, il faut le préciser, il a évolué dans des conditions idéales : avec un partenaire dominateur, très sûr, et qui imprime un rythme élevé à la rencontre, ce qui permet de jouer en avançant où, bien sûr, tout devient beaucoup plus simple.
Une paire atypique
Ce soir, le danger sera toutefois ailleurs. Larrechea et Etcheto auront affaire à un duo atypique. Et qui dit adversaire atypique dit jeu atypique. Qui plus est lorsqu’il s’agit de Waltary dont le style ne permet pas de faire durer le point, d’installer une stratégie dans la durée. Ça passe ou ça casse, les parties du Cubain ne sont jamais très longues. Si à cela on ajoute un Mexicain, champion du monde amateur, au style tout aussi singulier, difficile de prévoir quoi que ce soit. Et c’est justement là que réside la force des outsiders : les effets, le changement de poste, la pression... tout un scénario pas toujours facile à apprivoiser. Ce ne sont pas Sorhuet et Ezcurra II (bourreaux en demi-finale 40-21) qui diront le contraire.
Cela dit, la paire américaine a également des atouts techniques à faire valoir. Loquillo devrait démarrer devant, une bonne nouvelle pour les Basques qui n’auront pas à relever le défi du Cubain. Or, si on se fie à la demi-finale, Waltary peut à tout moment prendre l’engagement et semer la panique dans le camp adverse. Pour le reste, même de derrière, le Cubain est dangereux surtout si jamais il parvient à jouer à mi-cancha. Aux Labourdins à le tenir loin du frontis, sans quoi il sera difficile de le maîtriser.
Autre domaine à surveiller de très près : le retour du but. Sorhuet a fait des ravages en demi-finale (10 buts à la mi-partie), les Américains devront mieux s’organiser pour espérer l’emporter. D’autant que Larrechea aussi excelle dans ce compartiment.
Une chose est sûre, les ingrédients pour une grande finale sont réunis. Les amateurs de pelote ne se sont d’ailleurs pas trompés : il ne reste plus de billets à vendre. Haitz-Pean fera le plein.
La soirée démarrera à 19 heures avec un lever de rideau des plus intéressants. Alfaro et Kurutcharry seront effectivement aux prises avec Etcheverry, retenu pour le tournoi de Pau, et Errecart battu par Loquillo lundi dernier au Garat.
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