Les Vieilles Charrues, un "festival populaire" qui entend le rester
Les Vieilles Charrues, dont la 17e édition débute le 17 juillet à Carhaix, veut rester fidèle à ses valeurs de "festival populaire" face à l'apparition de multinationales du spectacle suspectées de vouloir mettre la main sur les événements musicaux.
"Nous restons un festival populaire avec d'autres valeurs que de faire de l'argent", affirme Philippe Quinion, président de l'association des Vieilles Charrues. Etre "populaire" signifie, selon lui, s'appuyer sur près de 5 700 bénévoles, offrir une programmation éclectique, favoriser la découverte de nouveaux talents et maintenir des tarifs accessibles.
Cette année, le forfait couvrant les trois jours du festival coûte 72 euros contre, par exemple, 135 euros les trois jours au Main Square d'Arras, associé cette année avec le gros festival belge Rock Werchter produit par le géant du divertissement Live Nation.
En pleine croissance, cette société américaine organise 30000 événements par an dans le monde, dont les tournées des Rolling Stones, Barbra Streisand, Madonna, U2 ou Coldplay, et gère quelque 170 salles.
Elle est "tentaculaire un peu partout dans le monde au point de faire craindre une cannibalisation des têtes d'affiche", souligne M. Quinion, qui ne cache pas "une certaine inquiétude" pour les programmations à venir.
Programmation
Ce n'est pas le cas cette année où les scènes des Vieilles Charrues montées en pleine campagne accueilleront pendant trois jours les Texans barbus de ZZ Top, Ben Harper, The Innocent Criminals et le groupe culte britannique de hard rock Motörhead.
Ils cohabiteront avec des valeurs sûres de la chanson française, dont Vanessa Paradis et Etienne Daho, et les révélations Christophe Mae, Thomas Dutronc ou les Parisiens de BB Brunes, nouveaux chéris des adolescentes. Gad Elmaleh, volontiers surnommé la "rock star du one man show" sera également de la fête.
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