Espilondo veut faire de la gratuité des parkings d’Anglet une charge de la CABAB
·Les parkings ne deviendront payants que si une politique de transport de commun est mise en place par la CABAB
Depuis le basculement de la mairie d’Anglet à gauche, une question taraude les plagistes : la gratuité des parkings est-elle menacée ? Réponse du maire : non, sauf si... Pour l’heure, "Anglet n’a pas vocation à faire des parkings payants" assure Jean Espilondo. Mais cela pourrait changer, à une condition : la mise en place d’une véritable politique de transports en commun, gratuite, encore une fois au sein de la CABAB. "Dans ce cas, les gens auraient le choix : prendre les transports publics, ou venir à la plage en voiture et payer".
Payant pour le contribuable
La validité d’une telle condition n’est certes pas pour demain. La mise en place et le financement d’un réseau de transport en commun gratuit est un lourd dossier. Et il ne semble pas que la mutualisation des moyens en la matière soit encore au goût du jour : si Jean Grenet a fait du volet "circulation urbaine" une de ses priorités, c’est dans le cadre de son mandat de maire de Bayonne.
En attendant, de la Chambre d’Amour à la Barre, les parkings sont payants... pour la ville d’Anglet. L’afflux de touristes attiré par la seule plage gratuite de la Côte basque remplit les hôtels des trois villes et au-delà. Mais il implique aussi des coûts. "L’entretien des plages, les déchets, cela revient extrêmement cher. Quant à la sécurité, elle coûte à elle seule 400 000 euros à la ville" précise le maire. Ce budget n’est financé par aucun horodateur, mais plutôt les seuls contribuables angloys.
Pour Jean Espilondo, l’équation est inéquitable. Quatre kilomètres et demi de plage libre, cela brasse une très large population, des touristes, mais aussi de nombreux Bayonnais et Biarrots. "Car si les Bayonnais n’ont pas de plage, celles de Biarritz sont chères et vite saturées !" Voilà pourquoi, selon lui, quelle que soit la réflexion menée, elle passe par la communauté de communes. "Il serait bon de mutualiser les coûts. De toute façon, au bout d’un moment, il faudra bien que la CABAB s’occupe de tout : de la culture, du sport, et de tout ce qui est essentiel pour elle".
Le sujet n’a officiellement pas encore été évoqué à la CABAB. "Mais ça ne veut pas dire qu’on ne va pas le faire !" prévient le maire d’Anglet. Les débats au siège de la communauté de communes, d’ordinaire si formels y compris depuis l’arrivée des socialistes angloys jusqu’à présent -, vont peut-être se réchauffer à la rentrée.
|
