Déambulations musicales et poétiques "Au pré des artistes" à Itxassou
·La 13e édition du festival Errobiko Festibala propose d’embarquer les vendredi 18 et samedi 19 juillet, dans de nouveaux territoires artistiques, avec pour thème cette année l'Itinérance, sous la forme de rencontres, concerts et lectures
Il a commencé dehors le festival, dans la nature, et c'est ce qui fait sa quintessence particulière ; à l'heure langoureuse de la sieste, quand le temps s'étire, dans un pré, sous un chêne ou un figuier, au bord de la rivière. La nature qui offre ce cadre unique au Festival de la Nive, entre communion païenne et rituels chamaniques, entre montagnes et chemins qui nous mènent vers la découverte et l'émotion, à l'écoute de soi et du monde.
L'originalité du festival et ce qui fait son attrait résident dans ce temps unique et précieux que l'on peut partager en toute simplicité et surtout authenticité entre les artistes et le public. Une programmation acoustique et gratuite initiée par Marc Lafaurie et Fabien Nogué. Après un cycle de plusieurs années autour de la transmission, le festival s'oriente vers le chant et la voix comme force vitale, et lieu de résistance et de mémoire.
Rencontres en 3 temps
Vendredi, les spectateurs et les artistes sont tout d'abord invités au café Zabalik, "le café ouvert", lieu de parole et d'échange où toutes les langues ont leur mot à dire. On est là pour oser, se livrer, en basque, en français, espagnol, ou encore japonais.
Puis on part pour "l'Itinérance des lieux-dits" à partir de 15h jusqu’à 17h, dans des lieux choisis et privilégiés, pour 3 temps forts, sous la forme de tableaux éphémères, composés de créations poétiques, sonores et de lectures. Les artistes proposent leurs voix dans la parole des paysages.
Le Japon est à l'honneur cette année, puisque vendredi, on pourra découvrir "3 contes japonais", des chants accompagnés par la harpe japonaise, le koto, d'Izumi Boisseau, musicienne japonaise.
Le lieu pressenti serait le fond du Pas de Roland, imprégné selon les programmateurs de lumières et de brumes asiatiques.
On pourra ensuite découvrir Moeno Wakamatsu, danseuse de buto, (danse contemporaine japonaise) elle sera accompagnée par le violoncelle de Gaspard Clauss. Puis le Trio Coi sillonnera les sons, sous les cerisiers de l'Atharri avec une création au piano, des sons d'objets, le tout accompagné par le saxophone de Matthieu Prual, de Nantes. Les après-midi s'égrèneront en douceur avec itinérances et promenades à travers champs en compagnie des musiciens.
Les déambulations artistiques reprennent le samedi 19 sur le même principe. A 15h, création musicale autour d'un texte de l'écrivain et poète Manciet, "Compresseur", un travail sur la modernité, la frénésie des mots et de l'urbanité ; il sera interprété en occitan par Isabelle Loubère, en liaison avec François Corneloup au saxophone ; cette création aura pour cadre la maison du maire d'Itxassou, ou plutôt sa cour.
Puis on rejoindra un duo, Serge Creppy et Camille Escudero pour une performance chantée et dansée sous la forme du Slam, intitulé "Triangle". La dernière partie de l'Itinérance s'achèvera sous les chênes de Zabaloa avec la création Vers un chant neuf, dispositif quadriphonique, interprété par un trio nantais, texte de Marc Perrin, inspiré par les épopées et voyages d'Ulysse ; il sera accompagné par le violoncelle de Soizic Lebrat.
Le troisième temps fort de ces après-midi se déroulera sous le chapiteau dans le pré d'Atharri, à partir de 17h.
Cette année, le Bénin et la Réunion auront la part belle avec les superbes voix de Perrine Fifadji et Yane Mareine.
Samedi, le EKO, Errobiko Kaos Orchestra nouvelle formation issue du festival et composé de ses invités, proposera un "b¦uf" enchanté, ouvert sur les rencontres musicales.
Puis on se déhanchera aux sons du funk/jazz avec le groupe Squealer, histoire de se préparer pour le grand concert de 21h30 avec Omar Sosa et Beñat Achiary.
L’ensemble des activités des deux après-midi sont entièrement gratuites. Renseignements : 06 33 72 55 53.
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