Le contrat territorial sera signé en septembre en l’absence d’un membre du Gouvernement
·L’annonce a été faite par le sous-préfet Eric Morvan, lors de l’assemblée générale du Conseil de Développement
L’ancien président du Conseil des Elus du Pays Basque, Alain Lamassoure, avait souhaité un cadre solennel pour la signature par l’Etat du Contrat territorial. Après avoir suscité de la curiosité, ce v¦u s’est réduit à un flop. Aucun représentant du Gouvernement ne se déplacera pour cette occasion et l’acte ne s’accomplira qu’en septembre.
J.J. Lasserre et J.B.Etcheto, respectivement présidents du Conseil des Elus et du Conseil de Développement, avaient pourtant alerté le Gouvernement de l’urgence de cette signature, quelques jours avant. Cependant, à l’assemblée générale du Conseil de Développement de mercredi, le sous-préfet Eric Morvan a souligné que les choses se déroulaient à leur rythme.
Principal fruit
Il a assuré que l’absence d’un membre du Gouvernement n’est pas due "à l’effritement de l’intérêt de l’Etat pour le travail accompli", mais à son impossibilité de trouver un moment de libre dans son calendrier. Ainsi, le Contrat territorial du Pays Basque (2007-2013) sera signé de la plume des préfets de la Région et du Département.
Le contenu de ce contrat est le principal fruit du travail mené en 2007, d’après le bilan des activités qui a été présenté pendant l’assemblée générale. Mis à part l’élaboration et la rédaction de Pays Basque 2020 (qui a inspiré le contrat), le Conseil de développement a lancé plusieurs opérations. Une dizaine de projets qui se trouvent dans le contrat à venir. Dans son ensemble, Pays Basque 2020 a reçu la reconnaissance "Agenda 21 local", au titre de la stratégie de l’Etat français de développement durable. C’est un gage de qualité.
Cette réunion qui a regroupé des élus et des acteurs du Pays Basque nord a également été marquée par la nouvelle présidence de l’association. Le syndicaliste Jean Baptiste Etcheto et la chef d’entreprise Caroline Philips partagent cette fonction. Le premier, le président, a insisté sur son expérience dans le dialogue et sur le nouvel axe qu’il lancera: les relations sociales dans l’entreprise.
La seconde, la vice-présidente symbolise la volonté de l’association de tendre vers la féminisation. Cette dernière va aussi rechercher le rajeunissement et ouvrir ses collèges à de nouveaux acteurs.
La question de la chambre d’agriculture : "hors sujet"
Président de la Chambre d’Agriculture d’Ainhice-Mongelos, Michel Berhocoirigoin n’a pas manqué de prendre la parole devant l’assemblée. "Je dénonce la politique de l’Etat qui met en péril le projet de Laborantza Ganbara. Ce comportement est en contradiction avec la dynamique du Conseil de Développement", s’est exclamé Berhocoirigoin. Il a rappelé que le Conseil de Développement avait voté en faveur de la création d’une chambre d’agriculture. Mais son président a balayé la question argumentant que ce conseil n’est pas "un outil de revendication" même s’il souhaiterait que la "Justice puisse accélérer", se référant à la plainte déposée contre l’association. Quant au sous-préfet, il a défendu la séparation des pouvoirs et a souhaité "ne plus avoir à faire à ce genre d’affaire au Conseil de Développement", une instance inadaptée à ce débat.
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