Observation d’une courte trêve de l’ETA : info ou intox
Le quotidien espagnol El Pais a publié jeudi comme sujet à la une, en citant des sources nationalistes basques, que l’organisation basque armée ETA avait fait parvenir de manière indirecte au lehendakari de la Communauté Autonome Basque (CAB), Juan José Ibarretxe, l’assurance qu’elle ne commettrait pas d’attentat pendant le débat parlementaire. Celui-ci a débouché, le 27 juin dernier sur l’approbation d’un projet de consultation populaire dans trois des sept provinces basques sur l’autodétermination.
Cette information a de suite suscité des réactions qui pourraient sembler disproportionnées. La vice-présidente de l’exécutif de la CAB, Idoia Zenarruzabeitia, a déclaré le jour même que cette information était "complètement et radicalement fausse", et l’a démentie "fermement et catégoriquement". "Le chef du Gouvernement de la CAB n’a pas connaissance que l’organisation ETA ait déclaré une mini-trêve et n’a eu aucune information, directe ou indirecte, des décisions prises par cette organisation" a-t-elle insisté. L’objectif de l’article d’El Pais n’est autre que de "discréditer la trajectoire éthique et démocratique" d’Ibarretxe, a-t-elle ajouté, soulignant qu’une rectification allait être "exigée". M. Ibarretxe a affirmé que "le Gouvernement espagnol et ses satellites" faisaient "un jeu irrégulier" et qu’il allait porter plainte contre El Pais.
Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a pour sa part affirmé n’avoir "aucun indice" de l’existence d’une pareille trêve.
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