Le poste de police du Boucau en question
·Le sous-préfet et le commissaire ont évoqué une baisse des permanences fixes hier devant la maire du Boucau
Le sous-préfet de Bayonne M.Morvan, le commissaire M.Esson et la maire du Boucau, Marie-Rose Espiaube se sont réunis hier devant la mairie de la municipalité boucalaise, pour faire le point sur le futur du poste de police de Boucau. Une cinquantaine de manifestants attendaient le représentant de l’Etat et le commissaire pour réaffirmer leur volonté de ne pas voir disparaître le poste de police du Boucau.L’inquiétude était palpable ces derniers mois de la part des Boucalais de voir le poste supprimé, devant les dysfonctionnements de ces derniers temps. "Pour de multiples raisons, le poste s’est retrouvé fermé, alors qu’il aurait dû être ouvert", confirmait Marie-Rose Espiaube.
Moins de permanences
Si au sortir de la réunion, aucune décision ferme et définitive n’a été annoncée, le poste de police, qui compte aujourd’hui la présence de deux fonctionnaires, ne sera pas l’objet d’une fermeture sèche. Toutefois, les idées évoquées à la réunion laissent présager une restructuration de l’organisation actuelle : "il a été évoqué de réduire les horaires d’ouverture, en installant des permanences. Le commissaire veut utiliser les deux fonctionnaires de police sur la voie publique" a précisé Mme Espiaube aux manifestants présents lors de la réunion.
Nouvelle réunion mi-juillet
Le local du poste de police devrait aussi évoluer, le sous-préfet ayant même envisagé de mettre en place les permanences dans la mairie, ce que la maire du Boucau a refusé : "pas question de faire l’amalgame entre la mairie et la police pour que celle-ci économise les coûts du local (loyer, fonctionnement...).Même si les pistes évoquées laissent entrevoir les évolutions du poste, les propositions concrètes seront adressées à la mairie mi-juillet. Dès lors, MmeEspiaube a réitéré sa volonté de consulter les élus et la population, par la voie d’une réunion publique, pour analyser les suites à donner aux propositions. Le poste de police du Boucau est une petite structure (2 fonctionnaires), dont l’activité est mesurée à une plainte et une main courante par jour. Un temps, le commissaire avait envisagé la fermeture du site, pour mobiliser les deux fonctionnaires sur Bayonne, avant de tabler sur l’évolution présentée hier. Cette décision se base sur les statistiques de la criminalité, qui notent une baisse globale des crimes et délits sur Boucau, ainsi qu’une hausse du taux d’élucidation des enquêtes. Toutefois, les Boucalais et la municipalité sont hostiles à une disparition du poste de police, notamment après la fermeture de la gendarmerie survenue il y a quelques années. Devant la crainte de la population locale, et le contexte global de réduction des coûts (18 départs à la retraite ne seront pas remplacés sur Bayonne), les services de l’Etat souhaiteraient réorganiser le service de police sur Boucau, avec une hausse du nombre de patrouilles, et une réduction des permanences sur le poste lui-même.
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