La police arrête dix jeunes à Oiartzun alors qu’ils se rendaient au Tribunal
La police espagnole a interpellé hier huit jeunes de la région de Renteria et deux de Barakaldo (banlieue de Bilbao), au Tribunal de Donostia où ils s’étaient rendus pour y effectuer une déposition.
Les dix interpellés étaient toujours en garde à vue hier soir, et placés sous le régime "d’incommunication", c’est-à-dire sans droit à la présence d’un avocat. Ils devront comparaître demain auprès du juge Grande-Marlaska.
Les dix jeunes étaient sous le coup d’un mandat d’arrêt suite à l’opération policière qui avait eu lieu dans ces deux zones aux mois d’avril et de mai derniers. Leur intention première était de se rendre au tribunal de Madrid pour y effectuer leurs dépositions. Suite au refus, de "l’Audiencia Nacional", ils avaient décidé d’aller au tribunal de Donostia, où ils ont été arrêtés par la police.
Comparution importante
Ces dix jeunes ont effectué hier matin à Oiartzun une conférence de presse avant de se rendre au tribunal. C’est à ce moment-là que des policiers en civil leur ont interdit l’accès au Palais de Justice et, après les avoir identifiés un par un, ainsi que les membres de leur famille, les ont arrêtés.
Lors de la conférence de presse, A. Luna, H. Urain, O. Mugika, M. Linazasoro, E. Urbe, O. Arbelaitz, I. Sagarzazu, I. Zabala, J. Villanueva et A. Gomez de Salazar sont apparus accompagnés de deux avocats et soutenus par leurs familles et leurs proches. Vêtus de tee-shirts sur lesquels le slogan "Gazte eta aske, irabazi arte " (jeune et libre, jusqu’à la victoire) était inscrit, les jeunes ont dénoncé les opérations policières qui, selon eux, s’inscrivent dans la "stratégie du PSOE dans le but d’anéantir la jeunesse indépendantiste".
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