Alizé Cornet et Jérémy Chardy, auteur d’un exploit face à David Nalbandian, se sont hissés hier au troisième tour de Roland-Garros mais Amélie Mauresmo a une nouvelle fois déçu. Cette fois, pas de psychodrame cependant pour Mauresmo, qui n’était pas très attendue dans le tournoi parisien à cause d’un manque total de préparation sur terre battue après une blessure aux muscles intercostaux.

Jérémy Chardy a créé, lui, la sensation du haut de son 145e rang mondial en dominant l’Argentin David Nalbandian, 7e mondial. Sa victoire est d’autant plus retentissante que le Palois de 21 ans a été mené deux sets à zéro, et encore 2-0 dans le cinquième set, avant de s’imposer 3-6, 4-6, 6-2, 6-1, 6-2.

"C’est magique", a-t-il commenté à la sortie du court, au bord des larmes. "Battre un Top Ten dans un tournoi du Grand Chelem est quelque chose de "normalement pas possible", a-t-il ensuite développé en conférence de presse. Faire un match comme ça, ici, à Roland-Garros, c’est cool! Je n’ai jamais pensé à la défaite. J’ai toujours poussé et j’ai balancé tout ce que j’avais."

Pour mesurer l’étendue de son exploit, il faut se rappeler que Nalbandian avait, depuis quatre ans, atteint au moins les huitièmes de finale à Roland-Garros, où il a été demi-finaliste en 2004 et 2006. Chardy, qui rencontrera le Russe Dmitry Tursunov, tête de série N.30 au troisième tour, ne dispute à Roland-Garros que le sixième tournoi de sa carrière sur le grand circuit, le premier de l’année. Récent finaliste au challenger (deuxième division de l’ATP) de Marrakech face à Gaël Monfils, il est surtout connu pour avoir remporté Wimbledon chez les juniors en 2005.

Nadal et Federer déroulent