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Challenge Armelle Auclair - Demi-finale - AS Bayonne-Dijon Bourgogne
C’est le titre qu’elles veulent
·Dimanche, les filles de l’AS Bayonne jouent en demi-finale du championnat de France face à Dijon
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Pour que le rugby basque soit au top, il ne manque plus qu’un représentant dans l’élite du rugby féminin. Dimanche, les filles de l’ASB ont l’occasion de combler ce vide à l’occasion de la demi-finale du Challenge Armelle Auclair, équivalent à la 2e division, qui va l’opposer au club du Rugby Féminin Dijon Bourgogne. En cas de victoire, les "neskak" sont assurées d’évoluer en première division élite la saison prochaine, car trois clubs vont monter, les deux finalistes et le vainqueur de la petite finale.
Le rugby a bien évolué sur les bords de l’Adour, et il est très loin le temps où la balle ovale n’était que le passe-temps exclusif des fameux "bourrins du rugby". Pour s’en convaincre, il suffit d’un seul regard dans les tribunes de Jean Dauger ou d’Aguiléra. Mais il n’y a pas que les tribunes qui sont envahies de groupies. Le terrain est aussi devenu prédilection pour les filles, et avec réussite.
Le club de l’ASB en est l’un des nombreux exemples à travers le monde de l’ovalie. Jérôme Biados, entraîneur de l’ASB depuis la création de l’équipe, le voit saison après saison : "il y a toujours plus de filles qui viennent ici jouer au rugby. Beaucoup n’ont aucune expérience du rugby et elles viennent en général d’autres sports collectifs. Aujourd’hui nous avons deux équipes de plus de 18 ans". Le rugby qui se pratique à l’ombre des tribunes de Jean Dauger n’aurait d’ailleurs en rien offusqué le grand petit homme.
Jeu technique et spectaculaire
Les filles n’ont pas fait un copier-coller du jeu des "mâles". À l’heure où le rugby masculin ne voit plus que par les centimètres et les kilogrammes, le rugby féminin privilégie la technique, l’évitement, le beau jeu,Š Un style particulièrement prisé par Jérôme Biados et Christian Arricau, les entraîneurs bayonnais, qui possèdent dans leurs rangs les atouts de vitesse sur les extérieurs. "Nous sommes un peu moins puissantes devant, alors notre organisation nous pousse à aller sur les extérieurs", explique Jérôme Biados.
L’entraîneur est un peu tatillon sur la qualité d’ensemble de son équipe, car en cette saison 2007/2008, les filles de l’ASB sont toujours invaincues à la veille de jouer cette demi-finale tellement attendue. Sans doute grâce à l’exigence de l’entraîneur qui ne supporte pas l’imperfection.
Elles n’ont rien perdu cette saison, et aujourd’hui elles comptent bien finir la campagne 2008 vierge de défaite. "L’objectif principal que les filles ont dans la tête c’est le titre. Elles veulent à tout prix le gagner, raconte Jérôme Biados, qui ajoute, forcément si on ramène ce titre à Bayonne cela voudra dire qu’on accède aussi à l’échelon supérieur." Mais avant de jouer une finale, l’ASB doit passer l’épreuve dijonaise dimanche. Un adversaire que connaît très peu le coach bayonnais.
Renseignements difficiles
Car loin du professionnalisme et des caméras de télé présentent sur tous les terrains, le meilleur niveau du rugby féminin en est encore au système D pour épier l’adversaire venu de loin : appeler une connaissance ou un club qui a joué contre cette équipe dans la saison. Une recette qui n’est pas forcément celle de Jérôme Biados : "en agissant de la sorte on s’est souvent retrouvés avec des renseignements complètement faux. Alors maintenant on se concentre sur notre jeu plutôt que sur l’adversaire. Concernant Dijon, nous savons juste qu’elles ont un pack sérieux et un demi d’ouverture qui déplace bien le jeu au pied".
La plus grande inquiétude basque pour dimanche ne vient pas de Dijon, mais bien de Bayonne. Comment ce groupe va-t-il gérer ce match si important en l’absence de Delphine Plantet, son 3e ligne centre international, véritable régulatrice du jeu de l ŒASB. Cette dernière a été tellement sollicitée sportivement cette saison qu’aujourd’hui les médecins lui interdisent de rechausser les crampons à cause de problèmes aux lombaires. "On ne sait même pas si elle pourra rejouer au rugby", annonce désappointé Jérôme Biados. "On perd Delphine, mais on a un collectif suffisamment en place pour prétendre à la victoire face à Dijon."
Avec les qualités qu’elles ont montrées cette saison, les filles de l’ASB ont largement le potentiel pour l’emporter. Même amputées de leur meilleur élément. Un succès serait synonyme de montée, une première récompense qui serait logique au vu de tout ce travail effectué cette année. Après, et seulement après, la carte du rugby basque sera alors complète. Mais les filles de l’ASB ne veulent pas s’arrêter là et le répètent : "c’est le titre" qu’elles désirent plus que tout.
Le groupe de l’ASB
Allainmat, Laborde-Peyré, Lecollonier, Berterretche, Bermejo, Sallefranque, Lafargue, Etcheverria, Biados-Jauréguiberry (cap.), Larrieste, Galibert, Irriberry, Labruquère, De La Llama, Lapébie, Pujol, Pourtau, Héguy, Garat, Durruty, Haicaguerre, Castrejana, Larrey, Bidart, Manchot.
Le parcours sans faute de l’ASB
La demi-finale entre l’ASB et Dijon se déroulera dimanche au stade des Verrines de Salon la Tour en Corrèze. Le coup d’envoi sera donné à 15h00. Avant d’arriver à ce stade de la compétition, les deux équipes ont eu les parcours suivants. L’ASB a terminé premier et invaincu de la phase de poule. En quart les Bayonnaises l’ont emporté face à Chilly Mazarin sur le score sans appel de 44 à 0. Les filles de Dijons ont terminé 2e de leur poule derrière Sassenage Isère. Les Bourguignones ont connu la défaite à 3 reprises et fait match nul lors d’une rencontre. En quart de finale, elles ont difficilement battu St Orens, 13 à 12. L’autre demi-finale opposera dimanche les filles de Sassenage Isères à Romagnat Clermont Auvergne.
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