Le musée Tate de Liverpool (nord-ouest de l'Angleterre) dévoile à partir de vendredi l'univers du peintre autrichien Gustav Klimt, au travers d'¦uvres mondialement connues créées avec ses comparses de l'école viennoise, mais aussi d'objets plus intimes.
"Ça va être l'exposition la plus importante jamais organisée à la Tate Liverpool. Nous attendons au moins 100.000 visiteurs", a déclaré mercredi Christoph Grunenberg, directeur du musée.
"Nous avons la chance que l'étoile de Klimt s'élève à nouveau. Cette icône de l'art du XXe siècle redevient populaire avec ses couleurs chaudes, la richesse de sa peinture dorée et la fascination qu'il suscite chez les jeunes artistes", a-t-il relevé.
"Gustav Klimt : peinture, design et vie moderne dans le Vienne de 1900", qui se déroule jusqu'au 31 août, est l'un des événements artistiques marquants de l'année à Liverpool, capitale européenne de la culture 2008. Ses organisateurs affirment qu'elle est la "première exposition complète de l'¦uvre de Klimt jamais organisée au Royaume-Uni".
Mais ce n'est pas une rétrospective, c'est une "enquête sur son travail, sur la façon dont il était perçu à l'époque, et nous exposons ses tableaux à côté des créations commandées par ses parrains aux autres membres de son groupe artistique révolutionnaire, la Sécession viennoise", a expliqué M. Grunenberg.
Ce groupe, créé en 1897, avait pour objectif de redéfinir les relations entre l'art et la société, partant du principe que tout objet de la vie quotidienne devait être "de bon goût et avoir un beau design", a-t-il ajouté.
De nombreuses créations de Joseph Hoffman, ami intime de Klimt, et du designer Koloman Moser jalonnent l'exposition.
Pour mettre en exergue l'importance des riches parrains dans l'¦uvre intrinsèquement liée de ces artistes, la Tate a "reconstitué" le décor: une salle pour l'appartement Gallia, où l'on retrouve le portrait d'Hermine, la maîtresse de maison, réalisé par Klimt en 1903/04, avec du mobilier et même les croquis des motifs pour les moquettes et les tapis.