Un article du Sud-Ouest sous la plume de Pierre Verdet, paru le 19 Mai 2008, semble vouloir relancer la polémique sur les Vautours fauves.
On peut s’interroger sur les raisons de cette relance, juste avant la montée en estive, et en une période calme où l’on ne parle pas d’attaques de vautours.
Un constat : les vautours fauves se sont toujours, suivant l’opportunité, approchés des animaux d’élevage en train de vêler, car ils puisent dans le placenta une majorité d’éléments nutritifs.
Avec l’augmentation du nombre de têtes de bétail (20% par an en moyenne en ce qui concerne les ovins) et celle du nombre de Vautours fauves par la sauvegarde de l’espèce, aidée au départ par un nourrissage artificiel sur des charniers, le nombre de dégâts a augmenté proportionnellement.
Il est vrai que les vautours fauves, côté espagnol, notamment en Aragon et en Navarre, subissent une famine due à la fermeture des décharges d’élevages industriels porcins, et que l’on retrouve ces oiseaux en état de malnutrition.
Cela ne semble pas être le cas versant français : le Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage "Hegalaldia", seul Centre de tout le sud de l’Aquitaine, n’a recueilli jusqu’à ce jour, aucun vautour fauve affamé.
La population de vautours fauves sur le versant français se portant bien, elle se réapproprie peu à peu son aire de prospection géographique d’origine qui fut à une période beaucoup plus importante que l’actuelle.
Le système d’élevage moderne fait que les bêtes malades, et sur le point de vêler, ne sont plus sous surveillance comme autrefois.
Comme le souligne Michel Terrasse, administrateur de la LPO, il serait souhaitable de réorganiser un nourrissage raisonnable et contrôlé en Aragon et en Navarre.
C’est le système de placettes mis en place en France dans les zones où les vautours ont été réintroduits ces dernières années, comme la région des grands Causses. Le malaise dans l’élevage à notre époque est certain, mais ni les vautours, ni les loups, ni les ours, ne doivent être pris comme bouc émissaire.
Les Verts se positionnent pour une agriculture de montagne créatrice d’emplois, au bénéfice de l’homme et de son milieu naturel.