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Top 14 - 19e journée
L’élite du rugby basque en souffrance
·Le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais ont connu un week-end peut favorable et se dirigent vers une 20e journée cruciale
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Biarritz, venu à Montauban avec une forte envie de prendre sa revanche du match aller et faire un nouveau pas vers la qualification pour les demi-finales, a dû s’incliner 19 à 13, samedi lors de la 19e journée du Top 14 de rugby. L’Aviron de son côté a bien mis un terme à quatre défaites consécutives, mais à la faveur d’un match nul très décevant sur sa pelouse face à une équipe de Bourgoin pourtant loin de son niveau des années précédentes.
Les attaques furent nombreuses lors du match disputé par Biarritz et Montauban sur la pelouse de Sapiac, même si au bout du compte il n’y eut qu’un essai de part et d’autre. Les Montalbanais, 7es au classement, ne s’étaient inclinés qu’une seule fois sur leur pelouse depuis le début de la saison, c’était face à Toulouse. Une invincibilité qu’ils ont donc réussi à faire perdurer face à des Biarrots bien malheureux. Les rouge et blanc ont en effet été victimes d’une erreur d’arbitrage sur un essai de leur troisième ligne Cronje. Sur l’action de ce dernier, l’arbitre siffla un en-avant alors que Cronje poussa, involontairement, le ballon du genou et non de la main. Un essai qui aurait sans aucun doute changé la physionomie de la rencontre et peut-être le résultat final.
Tout montrer sur une rencontre
Cette défaite, conjuguée à la victoire de Perpignan à Brive, condamne donc le Biarritz Olympique à aller gagner à Aimé Giral ce week-end, tout en en évitant si possible que Perpignan n’arrache un point de bonus défensif. Les rouge et blanc vont devoir en une seule rencontre officielle mettre en place et montrer le rugby que les entraîneurs Lagisquet, Delmas et Isaach affirment voir à l’entraînement depuis le début de saison. Seul point pour l’instant favorable aux Biarrots : ils ont un indéniable ascendant psychologique sur les Catalans. Perpignan réussit à Biarritz, avec pour dernière preuve, l’an dernier lorsque les Basques se devaient de l’emporter à Aimé Giral pour passer devant les Catalans, victoire du BOPB 15-23.
Les errements de l’Aviron
L’Aviron Bayonnais a déçu samedi sur sa pelouse. La prestation face à Bourgoin a sans doute été l’une des plus mauvaises des bleu et blanc à domicile cette saison. Face à une petite équipe berjallienne, les Bayonnais n’ont pu faire mieux qu’un match nul 19-19. Un résultat presque inespéré au vu de la rencontre. Battu dans le combat, en conquête, subissant le physique berjallien sur chaque placage, se laissant manipuler par le faux rythme imposé par les visiteurs, manquant de discernement dans les choix tactiques, l’Aviron a réussi à décrocher le partage des points grâce uniquement au talent de sa paire de centres Gower-Inigo. En l’espace d’une seule action et d’un essai de grande classe, les deux petits gabarits de l’attaque bayonnaise ont permis à leurs coéquipiers de passer devant des Isérois à 10 minutes de la fin de la rencontre. Jusque-là Bourgoin avait maîtrisé, presque involontairement cette rencontre, bien aidé par les approximations locales et par la gestion de son maître à jouer Benjamin Boyer. D’autant plus que cette fois, Richard Dourthe n’a pas eu son rendement habituel au pied, et n’a pu être l’arbre qui cache la forêt d’un jeu bayonnais très pauvre.
L’essai d’Inigo donnait trois points d’avance à l’Aviron, mais une cascade de mauvais choix allait permettre aux Berjalliens de profiter d’une pénalité face aux poteaux alors que la sirène retentissait. 19-19, les joueurs de l’Aviron quittaient tête basse la pelouse, les Isérois tête haute. Un score logique pour une rencontre à vite oublier du côté bleu et blanc.
Jusqu’ici le club des bords de Nive n’avait jamais montré sur le terrain de telles errances. Les remous qui secouent le club en interne depuis un mois et l’annonce du limogeage de Jean-Pierre Elissalde, semblent faire de l’effet sur un groupe de joueur désorienté. Bien qu’en position favorable avec neuf points d’avance sur Dax, l’Aviron n’est toujours pas sûr de son maintien. La victoire sur Montpellier à domicile samedi devient impérative. Dans le cas contraire, l’Aviron pourrait voir réapparaître les fantômes d’une fin de saison incertaine jusqu’au bout.
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