Il y eut la très poétique "Non invitation en mariage" de Brassens, ici, il ne sera question que du refus des organisateurs d’Herri Urrats d’autoriser les associations anti LGV à tenir un stand le 11 mai prochain. Comment en est-on arrivé à une telle aberration ?

L’histoire débute il y a un an Š à Herri Urrats : un stand basique, une carte de tracés probables, trois militants, des centaines de contacts pour dévoiler le sale coup que RFF prépare contre le Pays Basque avec son projet de nouvelle ligne TGV. Nous faisions tout simplement du boulot que nos élus, dont l’héroïne de cette histoire, ne faisaient pas.

Vers 16h arrivent deux dames, dont l’une se présente comme Mme Bessonnard mairesse de St-Pée. Elle se met aussitôt à hurler que c’est scandaleux de créer la panique, que rien n’est décidé etc. A Ustaritz on était habitué à ces arguments, M. Auroy nous les servait à chaque occasion.

Elle est même allée jusqu’à nous reprocher d’avoir indiqué sur la carte le tracé Albizu (celui avec un tunnel sous la Rhune) ce qui est un peu fort car c’était LE projet soutenu par la Communauté de communes de St-Jean-de-Luz. Elle est partie enfin, non sans avoir annoncé qu’elle viendrait dire haut et fort ce qu’elle pense à la réunion organisée 15 jours plus tard à St-Pée. On l’attend encore.

En somme, une "vieille histoire"que nous avons eu la (mauvaise) surprise de voir resurgir quand nous avons demandé à être de nouveau invités le 11 mai 2008. Nous avons essuyé un refus des organisateurs assorti de cette recommandation très Bessonnardienne : "Il ne faut pas diffuser de cartes tant que ce ne sont pas les tracés définitifs".

De qui se moque-t-on ? Si un jour, par malheur, de tels tracés sont publiés c’est qu’il sera trop tard : les associations de lutte seront devenues des associations de futurs expropriés. Sera-t-on invité alors ?

C’est maintenant qu’il faut tout faire pour informer, mobiliser, dans les villages touchés et au-delà. On ne peut saucissonner les luttes : un jour la langue, un autre le foncier, un autre les transports Štout se tient.

On nous propose de faire une pétition mais, sans les cartes et les nombreux documents que nous avions préparés pour les exposer et les soumettre au débat, une pétition c’est insuffisant, dérisoire.

Nous ne serons donc pas de la fête à la différence de nombreux amis de MM. Lasserre et Aguerre promoteurs de la défunte Transnavarraise, comme M. Auroy, ex-maire d’Ustaritz qui se fera peut-être accompagner de son nouvel ami politique Jean-Claude Saint-Jean, responsable de la SAFER et à ce titre un des héros de l’affaire Kako. J’en passe sans doute et des meilleurs.

Comment dit-on consensus mou en euskara ?

(1) Je suis un des responsables de l’association Ustaritz Défendre l’Environnement mais j’écris à titre personnel. Merci de diffuser cette chronique.