Un forum sur l´évolution de la répression
·Le forum aura lieu les 2 et 3 mai à l’IUT de Bayonne et se penchera sur la "judiciarisation de la répression"
Le Comité de Défense des Droits de l’Homme du Pays Basque (CDHPB) et Askatasuna ouvrent de nouveau une parenthèse. Comme l’année dernière, ils organisent un forum pour faire le point sur la répression en Pays Basque. L’occasion pour eux de constater que "la répression se judiciarise".Askatasuna pointe du doigt les "procédures d’exception" des derniers mois et les "montages policiers". Garbiñe Eraso a illustré ses propos avec deux exemples: les interpellations du bar associatif Kalaka, et la mise sous séquestre des comptes des membres de Batasuna. Dans les deux cas, les faits sont précédés de requêtes de nature judiciaire, qui "justifient et qui légitiment la répression". Didier Rouget reconnaît là le style du juge Baltazar Garzon. Cet avocat se penchera en particulier sur le cas de la pratique de la torture en Espagne. "Plusieurs ONG et organismes internationaux reconnaissent cette pratique. Pourtant, aucune justification existe pour l’affliction", a-t-il souligné. Ce sujet sera le point de départ d’un forum qui durera deux jours, le 2 et 3mai. Il se déroulera à l’IUT Darrigrand de Bayonne. Vendredi soir, à 19h30, D.Rouget abordera le sujet de la torture, accompagné d’un avocat de l’association contre la torture TAT. La journée de samedi débutera avec un atelier sur la situation des prisons dans l’Etat français. Une conférence présentée par Gabi Mouesca, membre de l’OIP et un avocat du Collectif qui regroupe les prisonniers basques. Ensuite, les organisateurs approfondiront le thème principal: la judiciarisation de la répression. Pour finir, l’après-midi, Jean-François Lefort exposera les conséquences du dossier judiciaire appelé 18/98. Une séance intitulée "Le Pays Basque illégal". La conférence sera d’actualité, puisque le procès de 27 membres du Mouvement pour l’Amnistie (Gestoras pro Amnistia et Askatasuna) débute le lundi 21avril.
Rassemblement lundi à Bayonne
Aurore Martin et Jean-Luc Del Campo devront se décider:
600 euros d’amende ou trois mois de retrait du permis de conduire. Accusés
d’avoir fait des bombages et de ne pas s’être soumis au test ADN, ils devront
faire part de leur décision lundi matin, et à cette occasion, Askatasuna a
appelé à un rassemblement à 10h30 devant le Tribunal de Bayonne. L’association
contre la répression voit dans ce fait une volonté de ficher les militants et de
multiplier les procédures. A Ascain, un concert est organisé en faveur des
prisonniers basques. Il aura lieu au gaztetxe. Les groupes UEK et Deskontrol s’y
produiront.
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