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Le JPB > Culture 2007-09-26
La Magie des titres

Donner un nom est une entreprise inhumaine, on touche là à un domaine réservé, et les conséquences en sont sans fin. Ainsi pour les films. L’impact de leur titre est fondamental car, à côté d’éléments concrets comme la personne du réalisateur, le sujet, les acteurs et le lieu du tournage, le titre sur l’affiche a sa vie propre et agit pour son compte. Une sorte de magie. Ainsi pour Siete mesas de billar frances film espagnol de Gracia Querejeta, présenté en compétition officielle. Un titre énigmatique qui d’abord traduit en vitesse par une critique fatiguée en 7 mois de billard français, signifiait bien 7 tables de billard français. Peu importe. C’était peut-être le chiffre 7 ou bien le rythme des mots. Comme une promesse. Hélas, encore une fois la théorie des titres s’est trouvée erronée. Et l’attente du plaisir, frustrée. Mais le mystère demeure néanmoins : comment cette histoire de 3 femmes qui relancent une salle de billard après la mort de son propriétaire se retrouve-t-elle en compétition à Zinemaldia ? Filmé comme on tondrait la pelouse, écrit comme une sitcom, joué entre deux portes, cette production est la petite s¦ur de Plus belle la vie célèbre feuilleton de la télévision française, chargé de faire oublier ce qu’on n’a pas dit aux infos de 20 heures. Tout y est, la vie de quartier, les femmes courageuses et trompées, les enfants cachés, les hommes piégés mais braves, les histoires de pognon, d’héritage etc. Le parfait petit catalogue épicé de répliques salaces qui caressent dans le bon sens du poil. Pour les surprises, faudra repasser.

Justement, il pleuvait dans la rue en sortant du Principal, rien d’autre à faire que d’y revenir. Titre du film suivant : Dah be alaveh Chahar/ 10+4, iranien (non traduit), de Maria Akbari. Au moins on était à l’abriŠ des fantasmes. C’est Kiarostami, le grand réalisateur iranien qui a demandé à son actrice Maria Akbari de tourner une suite à son propre film Ten quand il a su qu’elle avait un cancer. Nous voilà donc en voiture, dans Téhéran, avec Maria chauve qui conduit et parle avec son fils, sa s¦ur, et, la maladie progressant, se fait conduire et discute sur la banquette arrière. Plus tard elle prend un téléphérique, avec une amie, malade et chauve elle-même. Elles partagent ce que personne ne peut partager avec elles, la mort intérieure et comment la vivre. Economie de moyens, plans fixes, longues séquences caméra au plus près. Une belle scène avec son fils adolescent. Mais l’exercice sans concession a laissé les spectateurs sans voix. Ce soir-là, passer d’un film à l’autre constituait un exercice proche du grand écart mental.


 
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