Un sac rempli de près de cinq kilos d’explosifs a été lancé dans la nuit de lundi contre le commissariat de la police autonome basque à Zarautz (Gipuzkoa). L’explosion n’a provoqué que des dommages matériels, a indiqué le gouvernement de la Communauté Autonome Basque qui attribue l’action à l’organisation armée basque ETA.
"La première évaluation de nos experts nous indique que c’est l’ETA", a déclaré le ministre basque de l’Intérieur. La bombe était munie d’un minuteur pour la faire "exploser à 1h30", a-t-il précisé. Javier Balza n’a pas pu confirmer le matériel employé. "Je ne peux pas préciser s’il s’agit d’amonal ou d’amosal, mais c’est quelque chose que l’on éclaircira bientôt".
Ce qu’il a confirmé c’est que l’explosion n’a pas été précédée de l’habituel appel téléphonique d’avertissement de la part de l’organisation armée. Certains médias rappelaient hier que le même mode opératoire, à savoir un attentat sans avertissement, avait été suivi le 24 août dans l’attentat contre une caserne de la garde civile à Durango (Bizkaia) qui avait fait deux blessés légers et qui avait provoqué de grands dégâts matériels. Cela dit, il faut savoir que l’ETA n’a pas pour habitude d’alerter de l’imminence de ses attaques quand elles visent les forces de police.
Selon le ministre basque de l’Intérieur, "on ne peut pas parler de l’existence d’un commando" mais l’ETA disposerait d’un "réseau de légaux", des membres non fichés par la police, "capables de commettre des attentats dans n’importe quel point du territoire".