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Le JPB > Culture 2007-09-26
Donostiako zinemaldia
Un temps pour le cinéma basque
·La journée du cinéma basque se déroule aujourd’hui à Zinemaldia malgré un cru 2007 pauvre en productions locales

Julio Medem est plein de regrets. Le réalisateur basque avait pourtant sorti son dernier film, Caotica Ana dans les temps, mais il n’a pas été sélectionné à Donostia. L’auteur de La pelota vasca la piel contra la piedra et de Vacas, présentera cependant son film aujourd’hui, dans l’espace ouvert par Zinemaldia au cinéma basque, après l’avoir montré au Festival de Toronto il y a quelques jours. Pas de quoi effacer l’amertume de Julio Medem qui s’est épanché dans la presse espagnole. Pour le public en revanche, c’est une belle occasion de découvrir ce dernier long-métrage aux côtés d’une dizaine d’autres films et d’une quinzaine de courts-métrages qui constituent, au cinéma Principe, la journée du cinéma basque. D’autant plus en période de vaches maigres pour la production basque. Contre un très bon cru l’an passé, le festival Zinemaldia ne sera pas marqué cette année par la créativité basque, au moins au niveau des fictions. Car deux documentaires sauvent tout de même l’honneur dans la section Zabaltegi : le très attendu El año de todos los demonios, une enquête sur la disparition en 1976 du dirigeant de l’ETA ŒPertur’, qui sera projeté jusqu’à jeudi à Donostia, et dans la même section le succulent Lucio, d’Aitor Arregi et de Jose Mari Goenaga, portrait d’un anar navarrais réfugié à Paris qui a mis à genou la Citizens Bank en restant droit dans les espadrilles de sa cause.

Certes, il y eut une réjouissante comédie, Casual Day de Max Lemcke (lire aussi par ailleurs), tourné en Navarre et sévèrement monté par l’Hendayais Laurent Dufreche, dont on a pu apprécier les qualités il y a deux ans dans le film Aupa Etxebeste (lire aussi par ailleurs). Puis une histoire de séquestration et d’ange gardien un peu barrée dans Cosmos, premier long-métrage du réalisateur basque Diego Fandos (lire aussi par ailleurs). A Donostia, on attend également Querida Bamako, une histoire d’immigration tournée au Burkina Faso, co-réalisée par l’ancien responsable de l’Immigration au sein du gouvernement basque, Omer Oke, qui a d’ailleurs bénéficié d’une subvention de 310000 euros du ministère de la culture espagnol et du gouvernement basque.

10 ans de Kimuak

La journée du cinéma basque sera marquée aujourd’hui par le dixième anniversaire de Kimuak, et dont l’histoire sera retracée à travers une douzaine de courts-métrages.Des films réalisés par des Basques ou qui ont trait au Pays Basque.On trouvera notamment un film de 18 minutes restauré sur la pêche à l’anchois à Donostia, le grand classique Akelarre de Pedro Olea, deux films d’animation, Betizu eta Xangaduko misterioa d’Egoitz Rodriguez et Cristobal Molon d’Aitor Arregi et Iñigo Berasategi.Les enfants bascophones seront ainsi à la fête.Ils pourront également profiter de trois films en basque.Plus de 20000 d’entre eux sont attendus aux projections matinales de L’âge de glace (Ice Age) sur l’écran géant du Vélodrome, tous les jours. Par ailleurs, dans le cadre d’une opération "Emmène tes parents au ciné" toute la famille est invitée à participer aux séances avec des entrées bon marché (un euro), et découvrir des films de production européenne. Piccolo, Saxo et compagnie et Vinnare Och Förlorare sont les deux films qui seront projetés dans le cadre de cette initiative qui aura lieu au Théâtre Principal le 29 septembre. Les trois films seront projetés en basque. Les organisateurs espèrent que le doublage réalisé à cette occasion pourra faciliter la distribution de ces films dans d’autres villes basques. De même sera projeté au Vélodrome dans sa version doublée en basque Arctic Tale, de Sarah Robertson et Adam Ravetch, documentaire, à destination d’un public familial, qui décrit les effets du changement climatique en Arctique en suivant une famille d’ours polaires et de morses.

Pour le reste, dans les sélections de Zinemaldia en compétition, il reste aux amateurs à encourager l’acteur basque Cesar Sarachu, qui a effectué une grande partie de sa carrière en Suède et travaille dans la série espagnole Camera Café, que l’on retrouve dans L’homme qui marche au sein de la section Zabaltegi.

Signe des temps, les films sur les hommes et les femmes au travail ne dénoncent plus les cadences infernales ni les conditions physiques épouvantables. Reflet de la réalité, c’est de harcèlement moral dont il est question, tant il est vrai que la pratique se propage sous des dehors variés et souvent attractifs. Casual Day : une invention venue des USA. Le vendredi, en général, tout le monde est invité à arriver au boulot vêtu de façon décontractée. Voilà, c’est simple mais ça peut aller très loin. Jusqu’à une auberge 4 étoiles de Navarre, au milieu des bois, à partager une partie de paintball avec le patron. Qui a dit qu’il n’y avait plus de Pyrénées ? D’un sujet qui, au nord de cette chaîne mythique, vous donnerait un drame, livre ici une réjouissante comédie. A méditer. M.S.

Pour son premier long-métrage, Diego Fandos n’a pas choisi la simplicité.Avec l’acteur Raymond Barea, également présent à Zinemaldia dans le très commun 7 tables de billard français en compétition officielle, il campe un certain Iñaki, industriel basque resté perché bien haut après qu’une paire d’encagoulés l’eut séquestré pendant 6 mois.Comme nous sommes au Pays Basque, on imagine que ce sont soit des membres de l’ETA, soit des policiers de la Ertzaintza.Iñaki s’en fout et se préoccupe du cosmonaute resté perché également à la chute de l’URSS.Un cosmonaute qui semble exercer une influence sur des personnages dont on finit par apprécier qu’ils se croisent dans le décor connu du Pays Basque.Pas un navet, mais une histoire de solitudes croisées qui finit par contaminer le public.R.R.

Sublime lenteur qui permet d’égrener le temps aux côtés d’une femme du Bangladesh, mariée à Londres selon les convenances.Une histoire de femme inattendue et d’attente, de rêves colorés et de désirs voilés.Une fin tendre et ouverte à l’espoir, un son juste qui peut tinter jusqu’au jury d’un nouveau prix consacré aux femmes à Zinemaldia. R.R.


 
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