Masters de Bayonne - Finale
Larrechea et Waltary maîtres de Bayonne
·Après s’être fait peur en demi-finale, la paire basco-cubaine a dominé la finale des Master 2007 face à Etcheverry-Ezcurra
Passée tout près de la défaite mercredi en demi-finale, la paire Olivier Larrechea-Agusti Waltary a remporté la finale des Masters de Bayonne 40-21 face aux jeunes Hervé Etcheverry et Paxkal de Ezcurra. Avec cette victoire, les deux hommes accrochent pour la deuxième fois à leur palmarès le trophée du plus grand tournoi de main nue élite pro de l’année.Mention particulière pour le déroutant Cubain Agusti Waltary, qui non seulement conserve son titre mais se permet le luxe, cette fois, de remporter la xapela des fêtes en position d’arrière. Une fois devant, une fois derrière, voilà une passe de deux que seul ce maniste pouvait réussir. Il faut bien évidemment associer à ces succès ses compagnons de route, Martinez de Irujo l’an dernier, et surtout l’avant souraidar, Olivier Larrechea cette année. Deux pilotari qui ont eu la faculté de s’adapter au jeu du Cubain.
Temps d’adaptation
Si l’on se souvient qu’en 2006 l’osmose s’était rapidement faite, pour cette édition 2007, le positionnement de Waltary à l’arrière a compliqué quelque peu la chose. Avec des choix tactiques étranges, Larrechea et Waltary sont passés tout près de la catastrophe face à Ibarrola-Oçafrain (40-38) en début de tournoi. C’est vrai que l’apuño fouetté du Cubain est une arme extraordinaire et qu’il est tentant de l’utiliser le plus fréquemment possible, mais de là à butter pour ensuite se positionner à l’arrière, il y a des fondamentaux qu’il n’est pas bon d’oublier. La paire basco-cubaine a failli l’apprendre à ses dépens, et elle ne doit sa place en finale et son titre qu’à une répartition des tâches beaucoup plus traditionnelle et équilibrée. Car avant qu’Olivier Larrechea ne reprenne le but, alors que la partie était très mal engagée mercredi lors de la demi-finale, on pouvait se demander si Waltary n’allait pas aussi passer le ballet, laver les vitres et servir les bières au bar tellement il était actif. L’avant souraidar au but et dans un vrai rôle d’avant, le Cubain a pu se consacrer à sa tâche d’arrière. Ce retour à un schéma classique s’est avéré par la suite inarrétable jusqu’à la finale à sens unique de dimanche. Buts gagnants, pans coupés, xilo et accélérations à droite, Larrechea-Waltary se sont rapidement détachés d’Hervé Etcheverry et Paxkal de Ezcurra (16-0).
Rythme trop élevé
Ces derniers, auteurs d’un très bon tournoi, n’ont cependant jamais lâché. Pour preuve, les sept points marqués consécutivement, une fois la tornade basco-cubaine passée (16-7). Malgré ce sursaut d’orgueil, l’issue de la rencontre ne faisait déjà plus aucun doute. La vitesse du Cubain et la puissance du Souraidar ne laissant aucune chance aux adversaires d’attaquer. Ajouter à cela une insolente précision du Cubain dans son "jardin vitré", et la mission devenait impossible pour Etcheverry-Ezcurra. "Nous avons été toute la partie sur la défensive", avouera Paxkal de Ezcurra à l’issue de la rencontre. Comme une évidence, c’est Agusti Waltary qui se chargea en personne de clôturer la finale sur un nouveau et splendide xilo (40-21).Des rencontres de qualité, indécises et spectaculaires, un nombreux public dans les gradins du trinquet de verre bayonnais, cette édition des Masters 2007 aura été une grande réussite. Pour preuve les ovations du public dimanche, mais aussi à l’issue des deux demi-finales en semaine.
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