Une résidence secondaire inoccupée et isolée du côté du quartier de la Madeleine a été incendiée à Tardets-Sorholus. "Nous avons été avisés ce matin (hier) vers 10 heures de l'incendie. Il s'agit d'une résidence secondaire qui était inoccupée. Les dégâts sont très importants", a-t-on appris auprès de la préfecture.La préfecture a fait "le lien" avec les deux maisons incendiées à Larrau le 25 juillet et à Licq-Atherey le 26, tout proches de Tardets, a ajouté la préfecture, qui constate le "même mode opératoire" avec "une maison secondaire, isolée, inoccupée" et la présence de slogans comme "Euskal Herria ez da salgai" (le Pays Basque n'est pas à vendre).
Quelques heures plus tôt, vers cinq heures, deux voitures immatriculées en région parisienne ont également été incendiées volontairement dans le canton de Tardets-Sorholus, à Alos.
On se souviendra que lors de l’attentat contre une maison secondaire à Guéthary, en juillet dernier, deux voitures immatriculées en région parisienne avaient également été incendiées.
Les sources de la préfecture ont indiqué qu’aucune revendication n’avait été enregistrée, mais néanmoins l’inscription sur la maison "le Pays Basque n’est pas à vendre", devenu la signature de cette campagne d’attentats, semble démontrer qu’il s’agit de la suite de la série d’attentats en Pays Basque nord depuis le mois d’avril. Il s’agit du 20e attentat du genre.
Après l’incendie volontaire des deux résidences secondaires à Larrau et à Licq-Athérey, les conseillers généraux souletins, le maire de Lichans-Sunhar, d’Aussurucq et président de la Communauté des communes de Soule, ainsi que le maire de Licq-Athérey avaient condamné "fermement ces actes criminels et lâches". Selon ces élus, ces incendies "n’apportent aucun début de solution quant à la difficulté vécue par les personnes les moins aisées pour se loger en Pays Basque". Ils estimaient que "ce territoire est et doit rester attractif pour des populations extérieures". C’est la troisième maison secondaire visée en Soule.
Au mois d’avril dernier, le moulin d’Assurucq, résidence secondaire d’une famille britannique avait été incendiée. Cet attentat fut l’un des seuls revendiqués auprès des médias les jours suivants. "Une économie basée sur le tourisme renforce la dépendance de notre pays envers la France, et ceci est bien connu et utilisé" disait le communiqué. "Les notables et les riches veulent faire de notre terre un lieu de vacances alors que, siècle après siècle, elle a servi à l’agriculture. Le Pays Basque se remplit de maisons secondaires et de bourgeois. Tout est détruit, notre terre, nos maisons, ainsi que notre identité et culture" affirmait le communiqué.