Premiers Burp dansun autre Pays Basque
·Le tournage de Bask underground report débute à l’initiative de My Jok
Une bande de jeunes motards-jardiniers se lance en skate dans la descente du Jaizkibel, en quête d’une vitesse pouvant atteindre 80 km/h. Un paysan high-tech donne un concert pour un troupeau de brebis dans un champ de Larceveau.Un groupe de musiciens prépare un autre concert dans les caves d’une maison communautaire de Sare, en gobant des petits suisses à la chaîne.Une banda métal se forme au c¦ur du marché de Mauléon.Un Haspandar serre la main à la louche, à tous les habitants qu’il croise. My et Jok ont raison de penser qu’en tout jeune Basque, il y a un burper en puissance. Pour cette première expérience, qui interroge l’identité basque et le territoire, des jeunes ont répondu présents pour sortir des images convenues du Pays Basque. Car tous ces événements vont arriver près de chez vous, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche, pour l’élaboration d’un documentaire de 25 minutes qui sera partie intégrante de l’exposition itinérante Batekmila de l’Institut culturel basque (le JPB du 16 février).
Vie souterraine
"L’idée, est de donner envie aux gens de burper" explique Jokin, à l’origine de ce projet pompeusement baptisé "Bask underground report", c’est-à-dire Burp.Pour le collectif My Jok Konzept, il s’agit cependant de montrer une authentique vie souterraine, de promener un miroir sur un chemin méconnu de notre culture, qui soit simultanément basque et universel.Ce miroir sera d’abord une caméra qui permettra de réaliser le premier film sur le sujet en révélant les burpers, avec rêves d’enfants à réaliser, ou actions qui sortent de l’habitude.En second lieu, il s’agit de révéler la vie souterraine des trois provinces basques, avec la curiosité de l’éthologue.Et de considérer, avec Jokin, qu’"il y a des gens qui burpent tous les jours".Une authentique culture qui autorise à penser que si les mascarades font bien partie de la culture basque, le hard-core aussi aujourd’hui. En toile de fond, il y a la langue basque, qui ne sert plus la tradition mais permet de dévaler des pentes ou faire une bonne connerie.Un rôle secondaire qui selon Jokin, la relègue au rang de langue vivante.
A partir d’aujourd’hui débute le tournage du documentaire autour de cinq burpers des trois provinces.Marko ouvrira le bal ce matin à Hasparren, Xabi Lopepe donnera un concert à ses brebis cet après-midi et dans la soirée, Xabi "biscuit" mangera des laitages dans son "château de Sare" avec le Brutal Kink Band orchestra.Demain matin, Jeremy Garat fera jaillir de la foule du marché de Mauléon, une banda hors normes et fort bruyante et dans l’après-midi, les popors enfileront gants de jardiniers et combinaisons de motards pour se lancer sur les pentes du Jaizkibel. Une autre réalité du Pays Basque dans un projet qui reste ouvert à d’autres acteurs et sera agrémenté de portraits et de quelques happenings si chers au collectif My Jok Konzept.
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