Après les propos de Seaska estimant que l’Office Public de la langue Basque (OPLB) "n’apporte rien à l’enseignement immersif" (lire édition d’hier) et qu’elle est un "piège" pour les ikastola, Max Brisson rappelle que "comme convenu avec Seaska", l’OPLB travaille avec l’Inspection académique à l’élaboration d’un nouveau cadre conventionnel entre la fédération et l’Education Nationale "intégrant notamment un outil de calcul partagé des besoins annuels en postes d’enseignants pour la fédération". Ce projet devrait être soumis à Seaska dans les semaines à venir précise le président de l’OPLB. "Pratiquer la condamnation a priori est-il le moyen le plus sûr de préparer cette discussion?" questionne-t-il.
L’OPLB s’interroge aussi sur la légitimité de qualifier son organisme de "piège" s’agissant des aides financières "alors que l’appel à projets 2007 qui gérera l’affectation des aides n’est même pas à ce jour ouvert".
"Est-ce là pour Seaska le moyen le plus efficace de sensibiliser sur le bien-fondé de sa demande, les membres du Conseil d’administration de l’Office Public de la Langue Basque qui, faut-il le rappeler, prennent leurs décisions en dehors de toute pression et en toute indépendance?", avance encore Max Brisson qui doit rencontrer Seaska le 5 mars prochain.
De son côté, LAB Education a apporté son soutien aux écoles mobilisées pour obtenir des postes et plus particulièrement aux écoles bilingues. Elle a estimé que le "problème vient du fait que l’Education Nationale, alors qu’elle est partenaire de l’Office Public de la Langue Basque, ne donne pas les moyens de mettre en place la politique prônée".
Le syndicat a aussi demandé à l’Office Public de "prouver qu’il est au service de l’euskara comme il le prétend".