Les syndicats de police protestentcontre la mise en liberté de Bidart
Les syndicats de police ont protesté hier contre la libération sous contrôle judiciaire de Filipe Bidart, à commencer par l’UNSA-police, premier syndicat du secteur qui s’est "insurgé" contre cette mesure. "Sans vouloir commenter une décision de justice, l'UNSA-police s’étonne d’une telle libération", alors qu’il est demandé "une plus grande répression à l’encontre des agresseurs et assassins des représentants des forces de l’ordre". Par ailleurs, il se déclare "indigné" des propos tenus par Filipe Bidart à sa sortie de prison.
Par la voix de son secrétaire général Nicolas Comte, le Syndicat général de la police (SGP-FO, troisième syndicat) s’est de son côté déclaré "étonné de la clémence de l’Etat et de la courte peine de prison accomplie". M. Comte, dans un communiqué, dit encore "regretter" que le militant baigorriar n’ait pas eu "un seul mot pour les familles des victimes".
Dans un autre communiqué, le Syndicat national des officiers de police (SNOP, majoritaire) déclare "s’associer à la peine des familles des victimes" qui est "ravivée par (sa) remise en liberté".
Le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN, majoritaire), Olivier Damien, s’est prononcé pour sa part, dans un communiqué, "pour l’instauration d’une peine incompressible" de 30 années de réclusion criminelle "pour ce genre de crime" et a fait part de son "incompréhension".
Hier, sur i-télé, le ministre de la Justice, Pascal Clément, n’a pas exclu que ces propos puissent conduire Filipe Bidart à revenir en prison. "S'il considère que sa cause passe par tous les moyens y compris des moyens criminels, à ce moment-là il pourrait être condamné à revenir en prison pour apologie de crime", a affirmé le ministre. "Les propos vont être examinés (...) il faut être sûr qu'il y ait apologie du crime", a-t-il ajouté.
À la Chancellerie, on expliquait que le ministre avait voulu lancer un avertissement à Filipe Bidart, mais qu’à l’heure actuelle, tous ses propos tenus en langue basque ne constituaient pas une "apologie du crime".
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