Vuelta
L’Union Cycliste Internationale met la pression sur la Vuelta
·Alan Rumpf, le coordinateur du comité exécutif de l’UCI a menacé le directeur de la Vuelta d’affaiblir une épreuve "déjà en perte de vitesse"
L’Union cycliste internationale (UCI) a mis la pression sur la Vuelta dans une lettre à Victor Cordero, directeur général de la société organisatrice de la course, menaçant d’affaiblir une épreuve déjà en perte de vitesse, a indiqué ce dernier. M. Cordero a confirmé avoir reçu une lettre de l’UCI signée d’Alan Rumpf, coordinateur du comité exécutif de l’UCI ProTour, dont le quotidien El Pais a publié hier des extraits, et qu’il a qualifiée de "surprenante". M. Rumpf écrit notamment que l’instance internationale réfléchit à la possibilité de faire coïncider en septembre le Tour d’Allemagne avec la Vuelta et de raccourcir la course. "Tu sais, cher Victor, qu’une commission réfléchit à des modifications du calendrier pour la saison 2009 et il ne t’échappera pas que ces changements pourraient être avancés à 2008, et tu connais l’intérêt du Tour d’Allemagne pour avoir lieu en septembre, comme le Tour d’Espagne, ce qui quelque part satisferait pas mal les équipes qui participent ensuite au Tour de Pologne", écrit Alan Rumpf. "Tu sais aussi, Victor, que les trois semaines de course de la Vuelta sont soumises à débat en ce moment", ajoute ce responsable de l’UCI. "Nous allons répondre à l’UCI dans les plus brefs délais mais une réponse ne s’improvise pas", a déclaré Victor Cordero. "L’UCI n’a aucun intérêt à mettre la Vuelta en danger. C’est un patrimoine du cyclisme. Il y a tout un pays derrière", a-t-il ajouté.
Choisir son camp
Alan Rumpf explique également dans sa lettre que quelques-unes des 20 équipes du ProTour ont "fait savoir qu’elles souhaiteraient être libérées de l’obligation de participer à la Vuelta". Le dirigeant de l’UCI invite enfin Victor Cordero à choisir son camp : "Nous ne savons pas, Victor, quelle est la position de la Vuelta en ce moment : si elle suivra le chemin du Tour ou du Giro, disposés à rompre avec l’UCI, ou si elle restera fidèle à l’UCI et à notre réforme du cyclisme, mais nous aimerions connaître rapidement ta position..." "Nous sommes sur la même ligne de conduite que le Tour et le Giro", a répondu l’organisateur de la Vuelta. M. Cordero a également souligné que la lettre de l’UCI était "antérieure" à la décision de l’association internationale des organisateurs de courses cyclistes (AIOCC), qu’il préside, de saisir la Commission européenne "pour manifester son opposition au système de compétitions fermé dénommé ProTour".
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