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La comédie humaine dans les territoires occupés : un rôle à la vie et à la mort
·Dans le cadre de son jumelage avec le cinéma Al Kasaba, l’Atalante propose deux soirées consacrées à des films palestiniens
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La Palestine, comme on ne la voit pas au journal télévisé.C’est un peu le propos de l’Atalante, que d’arrêter le décompte des morts pour montrer une autre réalité, plus humaine, hors champ des caméras de la presse, avec d’autres visions d’un conflit qui se résume le plus souvent à une comptabilité macabre. Naturellement, le cinéma Art et Essai de Saint-Esprit prend le biais du septième art ou du théâtre, du spectacle qui s’accroche comme la vie sur ses terres dévastées.Comme la métaphore du projet que l’Atalante mène avec le dernier cinéma encore debout de Cisjordanie, la Cinémathèque théâtre Al Kasaba de Ramallah, deux soirées sont programmées autour de films réalisés en Palestine.Et justement, ce soir, il sera question du jeu d’acteur dans les territoires occupés, genre de vie qui reprend ses droits sur la mort.Et puis l’inverse.Une première soirée en présence de Walid Atallah, président du mouvement Justice pour la Palestine et responsable de l’association des Palestiniens de France, qui débutera vers 19h avec le documentaire Arna’s Children, de Juliano Mer Khamis.
Au théâtre de Jénine
Un film primé à plusieurs reprises, qui raconte le retour du réalisateur dans les territoires occupés, à la recherche des acteurs d’une petite troupe de théâtre de Jénine, montée 12 ans auparavant par sa mère, Arna Mer Khamis, une Israélienne, militante anti-guerre.Naturellement, la vie a rattrapé la fiction dans laquelle se réfugiaient ses gosses, des durs à cuir, qui douze ans après ont grandi trop vite, ou n’en ont pas eu le temps.Il y a ceux qui sont morts, ceux qui vont mourir, et ceux qui enterrent les copains.Un deuxième film sera ensuite proposé (à 20h30) au cinéma Art et Essai de Bayonne, qui reprend le fil de la même histoire, entre humour et désespoir.Le documentaire de Rashid Mashharawi s’intitule Attente et résume l’horizon des habitants des camps de réfugiés, dans lesquels il se rend pour trouver les acteurs d’un futur théâtre d’État Palestinien. De quoi évoquer un quotidien sans doute méconnu, et surtout rentrer de plain-pied dans la réflexion du cinéma l’Atalante, qui mène actuellement un projet de camion-cinéma itinérant pour ces gamins qui, dans les villages encerclés ou les territoires occupés, n’ont jamais eu accès à la magie du septième art.Les bénéfices de ces deux soirées permettront de financer le projet.Vendredi, une seconde soirée présentera un autre angle, avec les films Des murs et des olives de Monique Etienne et Kristian Delacroix et Depuis que tu es parti, de Mohammad Bakri. · Soirée ciné Mercredi 29 novembre.19h.L’Atalante.Bayonne.Avec Walid Atallah.
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