Une nouvelle chaîne dans le tri des déchets. Celui-ci concerne les seringues et autres objets coupants ou tranchants que des particuliers peuvent utiliser en auto-médication. Soit à 90% des personnes diabétiques mais aussi des malades d’hépatites ou développant le Sida. Jusque-là, ces dernières pouvaient se retrouver dans les poubelles, risques de piqûre ou de contagion compris [on les appelle Déchets d’activité de soins à risque infectieux, DASRI]. Le syndicat Bil ta Garbi, supervise une chaîne qui a mobilisé nombre de partenaires pour en finir avec la seringue jetée à la poubelle. Les pharmacies du Pays Basque seront équipées de boîtes spéciales, sécurisées et répondant aux normes en vigueur, financées par les laboratoires Roche et Sanofi Aventis (10000 sur 18 mois), à disposition des malades gratuitement sur présentation d’une ordonnance. Les pharmacies seront livrées gracieusement par les grossistes répartiteurs (OCP Répartition, Alliance Santé, CERP Lorraine, tous trois de Bayonne). Puis le patient devra se rendre à la déchetterie la plus proche qui recueillera cette boîte dans une armoire spéciale, et où il se verra remettre une nouvelle.

Pierre Béguerie, président du Conseil régional de l’ordre des pharmaciens souligne que cette opération a été rendue possible grâce à la volonté politique du syndicat Bil ta garbi, mais que la réglementation sanitaire empêche les pharmaciens de recueillir cette boîte de déchet il faudrait un équipement particulier (un sas,...).

Une opération de Bil ta Garbi en avance sur la réglementation qui vise à recueillir 35 tonnes de ces déchets par an. 2% de la population du ressort du syndicat serait concernée, soit 4700 patients.

En fin de chaîne, ces déchets médicaux seront incinérés (comme ceux de la filière des hôpitaux et des cliniques) en Gironde. A ce jour, ce mode "d’élimination" de ces déchets est l’unique solution acceptée par la Drire Aquitaine