Pierre Chéret (PS64) reproche à Lasserre "d´opposer les Basques aux Béarnais"
·Pour l’UDF c’est Georges Labazée qui "dresse entre eux les territoires régionaux". Le PS basque s’en prend à l’Etat
Unis pour battre la droite
Pierre Chéret premier secrétaire fédéral du Parti
socialiste des Pyrénées-Atlantiques a présenté samedi à Pau les six candidats
qui défendront les couleurs socialistes en Béarn et Pays Basque lors des
prochaines élections législatives 2007. Sur la IVe c’est bien Jean-Pierre Domecq
maire d’Oloron qui partira, malgré François Maitia, avec la Souletine Monique
Marcadé comme suppléante. Dans la Ve, c’est le duo Jean Espilondo et Christophe
Martin qui affrontera le député UMP en place Jean Grenet. Pierre Chéret précise
qu’il n’a jamais été question que cette circonscription fasse partie des
négociations au niveau hexagonal entre Verts et PS, assurant que les deux
conseillers généraux iront jusqu’au bout. Dans la Ve, enfin, la Cibourienne
Silviane Allaux sera secondée par le maire d’Hendaye Kotte Ecenarro, face à la
ministre sortante Michèle Alliot-Marie. Après un long débat interne, les
socialistes sont "unis et en ordre de bataille, derrière Ségolène Royal pour
battre la droite", en ayant en tête que les élections présidentielles risquent
d’influencer fortement les élections législatives qui auront lieu à peine 5
semaines après.
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Les propos tenus par Georges Labazée (jpb du 22 novembre) à l’adresse de la Convention spécifique Pays Basque ne cessent d’alimenter le débat.Pierre Chéret premier secrétaire fédéral du Parti socialiste des Pyrénées-Atlantiques souhaite re-situer le débat sur le fond, en rappelant que l’Etat prévoit de repousser le financement du volet territorial jusqu’à la fin 2007, supprimant les aides à l’ingénierie territoriale, "mettant en danger toute la dynamique territoriale". Pierre Chéret s’en prend à Jean-Jacques Lasserre président du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques qui, "au lieu de s’inquiéter des intentions de l’Etat, préfère opposer les Basques aux Béarnais", en référence aux propos de Jean-Jacques Lasserre qui estime que "George Labazée n’aime pas le Pays Basque" (jpb 24 nov) au vu de ces déclarations. Pierre Chéret estime que le Conseil Général devrait être "solidaire du Conseil Régional" afin que tout le territoire soit irrigué, et il assure, pour sa part, que les socialistes des Pyrénées-Atlantiques soutiennent le renouvellement d’une Convention spécifique Pays Basque.
L’UDF choquée
L’UDF des Pyrénées-Atlantiques, pour sa part, se dit "choquée par les déclarations de Georges Labazée dénonçant comme un privilège et comme le résultat d’une démarche politicienne la prochaine Convention spécifique du Pays Basque". Une telle position de la part de l’élu chargé de la politique territoriale du Conseil Régional a de quoi surprendre, car elle manifeste selon l’UDF "une incompréhension totale de ce qui est à l’¦uvre depuis plus de 15 ans en Pays Basque". "C’est en effet un contresens absolu sur la dynamique créée par Pays Basque 2010 et poursuivie aujourd’hui par Pays Basque 2020" souligne l’UDF dans un communiqué. "Non, la Convention spécifique qui va connaître un deuxième acte après 2006 n’est pas un privilège. C’est le résultat du travail remarquable des acteurs d’un territoire, qui ont su se mobiliser autour d’un diagnostic et d’un projet, qui ont su se faire entendre et convaincre, qui ont su faire reconnaître leur identité et leur spécificité, qui ont su enfin définir les besoins nécessaires à leur développement. Cette démarche exemplaire, source de dialogue et d’apaisement, a fait des émules et a été saluée par tous" précise l’UDF. "Non, l’attribution d’une Convention spécifique n’est pas un cadeau politicien, visant à avantager tel ou tel camp" reprend le parti centriste. "La gouvernance qui s’est constituée et qui se prolonge en Pays Basque, autour du projet de territoire, a au contraire la particularité de rassembler sans considération d’étiquette ou de parti. Il y a des hommes et des femmes de toute appartenance politique au Conseil des élus, des personnalités d’horizons divers au Conseil de développement. Chacun a sa sensibilité, le débat existe, mais tous se respectent et partagent la même ambition pour le développement de leur territoire. C’est la force de cette ambition commune qui a été reconnue par des gouvernements de gauche comme de droite, c’est elle qui fait avancer aujourd’hui le projet Pays Basque 2020" rappelle le parti de Jean-Jacques Lasserre, Didier Borotra ou Jean-René Etchegaray. L’UDF fait également part de son inquiétude face à l’attitude de l’Etat estimant qu’il est "alarmant et inacceptable que l’Etat retarde l’examen du volet territorial des contrats de projet avec les régions". "Il faut bien sûr rester attentif aux équilibres territoriaux. Mais c’est une bien curieuse politique que celle qui tend à dresser entre eux les territoires régionaux et voudrait pénaliser le Pays Basque pour cause de réussite" conclut le communiqué de l’UDF.
Le PS basque
La réaction des socialistes basques ne s’est pas non plus fait attendre. Dans une tribune libre collective que nous publions in extenso ce jour (page 4), les militants socialistes du Pays Basque, réaffirment leur attachement et leur engagement dans la démarche Pays Basque 2020.
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