29 novembre 1912 il y a 94 ans :
Objets perdus : Il est malaisé de s’imaginer le nombre d’objets perdus durant la saison à Biarritz. Rien qu’aux mois d’août et septembre derniers, il a été perdu environ 184 objets. Faut-il admettre que le charme de Biarritz est quelque peu la cause d’un aussi grand nombre de pertes?
La classification de ces objets nous révèle des choses bien bizarres. Si l’on peut comprendre, à la rigueur, la perte de cinq médailles en or, de huit chaînes du même métal, de vingt-deux sacs à main, de douze bracelets, de quatre bourses, de cinq parapluies, de vingt porte-monnaie, de quinze broches, de onze montres, etc., etc., on s’explique plus difficilement la perte de quatorze chiens dont un policier, s’il vous plaît. Comment ce pauvre policier à quatre pattes s’est-il égaré, alors que sa mission consiste justement à arrêter les égarés ? Qui jamais expliquera l’état d’âme de celui ou de celle qui perdit à la plage un nouveau testament ? De quelle ardeur au travail était-il possédé celui qui perdit une grammaire de la langue latine ? Et la nomenclature continue : des souliers de dames, des pardessus, des clefs, des cannes, des épingles à chapeaux. Il a été perdu aussi beaucoup d’argent : un chèque de 1 000 francs, plusieurs billets de 100 francs, un millier de francs en or. Ces derniers peuvent se considérer pourtant heureux si c’est là tout l’argent qu’ils ont perdu à Biarritz !
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