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Effet papillon et effet de serre, un débat chaud au festival Montaury
·Une vérité qui dérange est présentée à Anglet dans le cadre du festival des arts, sciences et techniques
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Effet papillon. Un battement d’aile au Pays Basque peut donc provoquer une tornade aux États-Unis d’Amérique.Et vice versa. Dans ce registre, il en va des émissions de gaz responsables du réchauffement de la planète comme de la projection du film qui les dénonce, le fameux Une vérité qui dérange où l’ancien vice-président américain Al Gore joue son propre rôle de croisé pour éveiller les consciences.Si le film, présenté hors compétition au festival de Cannes 2006, sortait hier dans une centaine de salles de l’hexagone, c’est un peu grâce au festival de Montaury qui débutait au même moment à Anglet, et au multiplexe d’Anglet. Le directeur d’Oscar Ciné, François-Xavier Menou, souhaitait participer au festival avec "une thématique en rapport avec Montaury".Lors du 62e Congrès de la Fédération Nationale des Cinémas Français, qui se tenait il y a peu à Lyon, il a négocié le film auprès de son distributeur et déclenché la sortie dans les salles à la même date. Al Gore ne saura sans doute jamais qu’il était ce mercredi à Paris pour présenter le documentaire aux parlementaires français en raison de cette discussion et de ce festival de Montaury. En revanche, l’ancien vice-président de Bill Clinton de 1993 à 2001 connaît bien l’effet papillon et sait très bien qu’un battement d’aile de dioxyde de carbone aux États-Unis peu avoir des conséquences désastreuses dans le monde entier.D’où ce documentaire alarmant de 96 minutes dans lequel Al Gore apparaît, pour inciter à l’action ceux qui ne sont pas encore persuadés de la gravité potentielle du réchauffement climatique ou qui se réjouissent d’un éventuel redoux de l’hiver.
Une vérité
A ce titre une donnée exposée par Al Gore est symptomatique. Selon le magazine américain Science Magazine, fin 2004, 928 études scientifiques corroboraient la thèse du réchauffement climatique et aucune ne la contestait. Parallèlement, à la même époque, 53% des articles de presse la mettaient en doute. D’où le titre partisan du film : Une vérité qui dérange. Al Gore part de ce constat pour combattre les idées reçues et le CO2, dans l’idée de créer une dynamique politique pour que les Etats-Unis mènent les efforts internationaux de réduction des émissions de gaz responsables du réchauffement atmosphérique dont ils produisent 25% du total. Al Gore le sait bien puisqu’il a été le négociateur des Etats-Unis pour le protocole de Kyoto qui fixe une réduction globale de ces gaz, dont surtout le CO2 produit par la combustion des hydrocarbures et du charbon. Conclu en décembre 1997, le protocole est entré en vigueur en février 2005.Mais le président George W. Bush, encore lui, a refusé de ratifier ce protocole, faisant valoir son coût économique élevé et le fait que des pays comme la Chine et l’Inde, plus grands pollueurs après les Etats-Unis, ne sont pas tenus de l’appliquer en tant que nations en développement.
Tiède urgence
Selon Al Gore, les Etats-Unis disposent des capacités technologiques et institutionnelles leur permettant d’avoir un impact très important sur l’évolution climatique terrestre. "Oubliez l’idée selon laquelle le réchauffement du globe est d’une tiède urgence pouvant prendre des décennies", lance-t-il régulièrement. Pour la science, "le réchauffement du globe est réel, l’activité humaine en est surtout responsable, les conséquences sont catastrophiques mais il n’est pas trop tard pour inverser le phénomène en prenant des mesures sans attendre", martèle-t-il.
Question politique
Une vérité qui dérange ne se veut pas pamphlétaire mais s’efforce de montrer que l’on ne peut plus traiter ce phénomène comme une simple question politique. "Il s’agit maintenant du plus grand défi moral auquel est confrontée l’humanité", insiste l’ancien vice-président de Bill Clinton, candidat malheureux à sa succession face à George W. Bush en 2000. S’appuyant sur des tableaux, graphiques, diapositives et animations numériques, fruit de 30 ans de recherche personnelle, Gore explique la réalité et les conséquences du réchauffement climatique: impact du CO2 sur la santé publique, fonte accélérée des glaciers, montée des océans, intensification des cyclones. Il estime avoir fait cette même présentation un millier de fois à travers le monde qu’il sillonne depuis qu’il est redevenu un simple citoyen. On le voit également aller à la rencontre des scientifiques et des responsables gouvernementaux étrangers. Al Gore fait aussi part de réflexions personnelles sur ses relations avec la nature, la plantation de tabac familiale et sa décision de la fermer quand sa s¦ur, fumeuse, est morte d’un cancer du poumon. Il confie que son militantisme remonte à un accident grave dont son fils a été victime en 1989 et que cette expérience l’a conduit à réfléchir davantage sur sa vie. Au chapitre des réflexions, les spectateurs ne doivent pas non plus oublier son combat personnel pour l’accession à la présidence contre ce fameux Bush et ses faucons à effet de serre.PROGRAMME
Aujourd’hui 10h - UFR de Montaury. Conférence. "Le visible et l'invisible" par Christophe Lamoure. Que sont devenues nos âmes ? La métaphysique s'essaie à tramer l'âme, invisible, au corps, visible. Quel est le sens, quelle est la valeur d'une telle démarche ? Est-elle encore d'actualité ou bien ne sommes-nous pas plus que des corps, tout en visibilité ? - Entrée libre. 10h30 - UFR de Montaury. Performances numériques. Défilé "One's Walk" par Natacha Roussel. "One's Walk" est un costume urbain qui recrée un environnement intime à son utilisateur en le dissociant du monde extérieur ; il est conçu comme un vêtement environnemental, une deuxième peau qui nous permettrait de contrôler notre relation au monde extérieur... One's walk capture le rythme de la marche de son utilisateur et transforme le rythme de nos jambes se croisant en un son électronique marquant notre parcours... Exposition "Organisme" par Natacha Roussel. "Organisme" est un environnement interactif physique ludique avec lequel les spectateurs sont invités à jouer : un réseau sophistiqué de senseurs réveille l'entité qui ne survit que s'il reçoit une certaine quantité d'énergie fournie par l'activité des utilisateurs... Les utilisateurs sont responsables de la transformation qu'ils impriment au milieu ambiant de l'installation et doivent adapter leur attitude à cette réalité s'ils veulent préserver la vie qu'ils abritent... Entrée libre. 14h et 15h15 - UFR de Montaury. Théâtre. "Elise ou la lumière empoisonnée" d'Anne Rougée sur un texte de Lo Glasman, est jouée par la Compagnie Passeurs d'ondes. À travers l'histoire personnelle d'Élise, fille d'Arthur Radiguel, célèbre constructeur d'appareils scientifiques, l'assistance se trouve projetée dans le questionnement qui fut celui de l'époque de la découverte des rayons X et de l'invention de la radiographie... Les spectateurs revivront les enjeux qui furent ceux de cette génération de scientifiques. 15h - UFR de Montaury. Performances numériques. Défilé "One's Walk" et exposition "Organisme" par Natacha Roussel. Entrée libre. 18h30 - UFR de Montaury. Conférence "Trame et nouvelles technologies" par Alain d'Iribarne. Entrée libre. 19h - Salle des fêtes de la Mairie. Conférence Avec Ruddy Riccioti, architecte du futur équipement culturel d'Anglet sur la RN 10. Entrée libre. 22h30 - Sous chapiteau, au Busquet. La Nuit du vidéo-clip musical. Projection d'une quarantaine de vidéo-clips musicaux internationaux produits en 2005, en partenariat avec le Festival international du vidéo-clip d'Issy-les-Moulineaux. Soirée DJ et élection par le public du meilleur vidéo-clip. Entrée libre.
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