Le Stade Français, dauphin grippé du Top 14 de rugby, se doit un déclic en déplacement à Castres, qui tient l’occasion de s’ancrer dans le premier tiers du championnat, ce soir 20 heures en match avancé de la 11e journée. Mais que peut réellement craindre Paris, 2e, calé sur un confortable coussin (9 points) sur le premier "non demi-finaliste", le 5e Bayonne ? Pas grand-chose, sinon attendre des jours meilleurs, ou le retour de ses six internationaux tricolores et italiens. Pâle vainqueur du dernier Auch (15-12) à Jean-Bouin, le Stade peut aussi se se rassurer, en arrachant comme à Albi (23-18) un succès au forceps. Il lui suffirait de garder le rythme de tête, que le leader Toulouse (qui reçoit Brive), Clermont (Montauban), voire Biarritz (à Bourgoin) ne lâcheront pas.

Castres pourtant, sorti de sa 1re victoire en déplacement de la saison (à Dax, 17-8), au petit capital confiance qui monte, qui monte, a le profil pour punir une grosse cylindrée à faible régime, comme Paris. "En ce moment nous sommes sur une petite dynamique, mais elle est très fragile", analyse Alain Gaillard, qui prit le CO relégable en décembre, et peut aujourd’hui l’installer juste derrière le quatuor de ténors, idéalement pour valider d’ici juin le visa européen que le club manqua en 2006-07. Déjà privé de son capitaine national Nallet, Castres grince en 2e ligne pour Gaston et Capo Ortega, incertains, en 3e ligne où Bias et Vosloo manquent encore. A Paris, Roncero et Liebenberg reviennent. Comme lors de Castres-ASM (15-14), il faudra peu pour faire basculer le match. Et la saison du CO.