Jean Grenet ira "chercher l’argent là où il se trouve, et le moins possible dans les poches des Bayonnais". Le conseil municipal l’a ainsi autorisé à s’adresser à l’ANRU (Agence gouvernementale) et aux Feder (Europe) pour solliciter des financments, acquis selon la confirmation reçue le matin par le préfet, sur le vaste plan de requalification du quartier des Hauts de Ste-Croix. Rénovation des logements (35000¤ par logement) de la barre de la ZUP, salle des fêtes (600000¤), nouvelle piscine (10 à 12 M¤)... avec un loyer T3 qui passerait de 132 à 142¤ en réponse à l’interpellation d’Evelyne Amestoy de la LCR. "L’ANRU va permettre de faire en 6/8 ans ce qu’on aurait mis 20 ans à faire" a triomphé le député maire UMP. Béatrice Peyrucq, de Baiona Berria, s’est abstenue tout en approuvant certains des projets, mais s’interrogeant sur la nécessité de 5,5M¤ pour édifier un parc sur l’ex-centre d’enfouissement de Bacheforès, et suggérant une mixité sociale en favorisant le logement étudiant à la ZUP (comme à l’Ousse à Pau) et l’installation d’une importante administration (le siège de la CABAB par exemple) le maire s’est quelque peu emporté en fustigeant "l’incohérence" de son opposante. Colette Capdevielle pour le PS a approuvé le projet tout en relayant la demande de transports en commun tard le soir Jean Grenet l’a promis sur le prochain cahier de charges de la STAB, et en s’inquiétant que l’octroi de fonds européens ne soit prétexte à une diminution de l’enveloppe par l’ANRU J. Grenet a juré ses grands dieux que non.

Lorsque l’ordre du jour est arrivé au numéro 44, le bilan de la saison taurine 2007, Jean Grenet est parti dans une longue tirade afin de faire comprendre aux Bayonnais le pourquoi d’un déficit de près de 150000¤ (de 247255¤ si l’on y ajoute les amortissements). Un "trou financier" qui a pour cause une augmentation des dépenses et une baisse de la fréquentation des arênes. Selon le maire de Bayonne l’augmentation des frais vient principalement de "la hausse constante des prix des torero". En outre, la baisse de la fréquentation serait due à une combinaisonud’événements : "Une chaleur trop élevé le 14 juillet, jours de novillada... les repas entre amis qui s’éternisent pendant les fêtes de Bayonne... une qualité pas au rendez-vous, quand on tue mal, le spectacle dégringole..." Bref, "si on voulait être raisonnable, c’est un spectacle trop cher". Pour la prochaine saison, le maire a donc annoncé qu’"il y aurait sans doute deux corridas de moins" et que pour celles qui seront programmées, "il faudra faire preuve d’originalité, savoir provoquer des coups". Sur la demande de B.Peyrucq de "donner la gestion des corridas à un opérateur privé", J.Grenet a cité l’exemple des autres villes taurines de l’hexagone qui ont toutes un fonctionnement municipal. "De toute façon qui voudrait d’une activité déficitaire", a ajouté le maire. Seul point "positif" de la gestion des arênes, les spectacles autres que les corridas ne font apparaître aucun déficit. Ce n’est pas pour autant que ces concerts vont se multiplier, car "il y a un problème de stationnement autour de arênes", et ces dernières se trouvent au c¦ur "d’un quartier sensible".