Retour en Abyssinie, la porte des larmes
·Les grottes d’Isturitz et d’Otxozelaia proposent demain et dimanche un spectacle dans le cadre de la manifestation les Nuits d’Amnesty
Dans le cadre des "Nuits d’Amnesty", les grottes d’Isturitz et Otxozelaia propose demain et dimanche le spectacle La porte des Larmes, retour en Abyssinie. Des textes de Jean-Claude Guillebaud dits par la comédienne gréco-éthiopienne Dido Lykoudis accompagnent un montage vidéo composé de 90 magnifiques photos de Raymond Depardon, projetées à l’intérieur des grottes.
Retour en Abyssinie est un long voyage, commencé en juillet 2006. Une longue Odyssée dans la Corne de l’Afrique, regards croisés du poète et du photographe où vient se blottir celui de la lectrice. Ce deuxième volet du triptyque entraîne le spectateur en Abyssinie. Il s’arrêtera avant à la frontière avec l’Erythrée.
A travers ce long périple, la Porte des Larmes témoigne, chante et pleure le retour sur les traces du chemin initiatique des poètes. Le texte, où les monologues et les récits se répondent avec les photos et les images, parle de toutes les émotions qui balancent entre la volonté de se perdre dans ces terres d’une écrasante beauté, dans ces paysages qui s’effacent sur les cartes géographiques, perchés sous les nuages, et le besoin viscéral de témoigner des misères, des désespérances, des fléaux vécus dans le silence, de témoigner aussi de la splendeur d’une des civilisations les plus anciennes de l’Afrique, de conter l’Ethiopie, pays parmi les plus pauvres du monde, miroir de toutes les contradictions. Une quête à travers les rencontres et les péripéties des émotions éprouvées lors du premier voyage initiatique de l’auteur dans les années 1970.
Poème, histoire, géopolitique
Entre le noir et le blanc, le lecteur donne ici corps à ce cheminement où le poème et les images se conjuguent avec l’Histoire et la géopolitique. Les photos de Raymond Depardon, la musicalité du texte de Jean-Claude Guillebaud transportent le spectateur dans l’essence, le temps et la langue du poème épique, homérique. Les photos sont projetées sur les murs, comme traces indélébiles de l’émotion. Dans ce voyage résonnera la langue amharique, la langue officielle éthiopienne, murmurée, chantée, psalmodiée.
L’espace culturel Isturitz Oxocelhaya "Arts et Sciences" participe pour la troisième année à l’opération les "Nuits d’Amnesty", organisée par Amnesty International sur l’ensemble du territoire. Outre ce spectacle, le groupe Amnesty de Bayonne sera présent les deux jours et tiendra une table d’informations sur leurs diverses actions.
Ú La porte des larmes, Retour en Abyssinie.
Samedi 27 octobre à 19h00 et dimanche 28 octobre à 17h00.
Entrée : 12 et 7 euros.
Pour la préservation du site, nombre de places limitées à 50 : il est conseillé de réserver au 05 59 29 64 72.
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