Hendaye revient à Bil ta Garbi
·La ville a saisi le cabinet de Corinne Lepage afin d’étudier les possibilités de recours concernant le survol des avions
La ville d’Hendaye traitera ses déchets par le biais du syndicat intercommunal Bil ta Garbi qui regroupe la totalité des communes du Pays Basque nord, à l’exception du Syndicat Bizi Garbia autour de Saint-Jean-de-Luz et Hendaye. La municipalité guidée par Kotte Ecenarro abandonne l’idée de transférer les déchets au Gipuzkoa. "Notre bassin de vie est Txingudi et nous avons souhaité trouver une solution sur ce territoire. Mais cela faisait six mois que les villes d’Hendaye, d’Hondarribia et d’Irun avions décidé de ne plus faire d’incinérateur. Nous avons donc été invités à nous adresser à Zubieta, après Donostia, là où les déchets du Gipuzkoa vont être traités, mais nous avons préféré frapper à la porte de Bil ta Garbi" explique le maire.
Le temps de trouver une solution, la ville d’Hendaye envoyait déjà ses déchets au centre de Bizi Garbia à Saint-Pée depuis un an et demi. Bil ta Garbi ayant un contrat avec Bizi Garbia, Hendaye a préféré agir dans la transparence et s’adresser à Bil ta Garbi afin de l’intégrer.
Pour Bil ta Garbi, il s’agit là de la reconnaissance de leur travail depuis quatre ans. "Le président est favorable à l’accueil d’Hendaye, puisque la ville adhère aux objectifs que l’on s’est fixés en termes de réduction de déchets, de tri et de valorisation. Mais la décision appartient aux délégués des intercommunalités", précise Dominique Carrère , directeur de Bil ta Garbi.
Incinérateur et aéroport
Ces dernières semaines, la presse du Gipuzkoa s’était fait l’écho d’un chantage envers la ville d’Hendaye, dont on voudrait qu’elle accepte l’agrandissement de la piste de Hondarribia en contrepartie de pouvoir évacuer les déchets au Gipuzkoa. Un écho que Kotte Ecenarro dément formellement, en soulignant que la Diputation n’a jamais fait état de cela. Kotte Ecenarro réitère sa position : "ni incinérateur, ni agrandissement de piste". D’ailleurs, la commune d’Hendaye a engagé le cabinet de l’avocate Corinne Lepage, afin qu’il examine les possibilités de recours au niveau européen contre le survol de la ville par les avions d’Hondarribia, qui dépasseraient le nombre de rotations autorisées, 36 par jour au lieu des 24 prévues dans les accords franco-espagnols de 1992. Hendaye, Irun et Hondarribia se sont prononcées contre l’élargissement de la piste d’atterrissage, longue actuellement de 1 754 mètres, que souhaitent le Gouvernement basque, la Diputation et la patronale Adegi. Après six ans de discussions sans effets, l’aéroport ne respecte pas les normes de sécurité. Si la piste n’est pas rallongée de 300 mètres, elle devra être réduite d’autant, en limitant le trafic aérien. Lundi, une réunion était prévue à Irun afin de mettre en place un appel contre l’extension. Des négociations sont aussi en cours entre Vitoria et Madrid pour éviter la réduction de la piste et négocier l’extension. Par ailleurs, l’association Bidassoa Environnement a engagé un cabinet afin de mesurer les nuisances sonores et résiduelles provoquées par les avions. C’est année, l’aéroport d’Hondarribia a accueilli 368 000 passagers (+19,2 %).
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