Prélèvement d’ADN collectif
Après le vote par le parlement de la loi prévoyant la possibilité de recourir aux tests ADN afin que les étrangers candidats au regroupement familial puissent prouver une filiation, la contestation continue. Pour la présidente de la Cimade Bayonne Laurence Hardouin et le président de la Ligue des droits de l’Homme Jean-Pierre Voisi, "cette loi est lourde de menaces". Les deux associations, parce que "solidaires", procéderont collectivement à des prélèvements ADN devant la sous-préfecture de Bayonne le mardi 30 octobre à 11 heures, "parce que nous refusons pour les autres ce que nous ne voulons pas pour nous-mêmes". La LDH et la Cimade remarquent que cette loi "n’a pas pour seul effet de rendre plus difficile le regroupement familial, alors que le droit de vivre en famille est un droit fondamental qui ne devrait souffrir aucune exception, mais parce qu’elle remet en cause la notion même de famille dans notre droit et dans nos pratiques". L.Hardouin et J.P.Voisin mentionnent ainsi le cas des enfants adoptés, des enfants orphelins pris en charge par un proche ; "les enfants nés d’une première union ou hors mariage seraient renvoyés au statut archaïque et scandaleux de Œbâtard’?"
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