Lofofora fait une mise au point au pays
·Après une résidence à l’Atabal, le groupe de rock français enregistre dans les studios de Gojira son huitième album
Il s’en passe des choses du côté de l’Atabal. A Biarritz, le complexe convivial dédié à la musique est en ébullition permanente. Des concerts hebdomadaires dans la grande salle ou au bar, des studios de répétition et d’enregistrement, une salle multimédia constitue un endroit rêvé pour les groupes de musique, à deux pas de la gare et de la Nationale 10 et à un petit kilomètre des plages. Un lieu idéal qui permet aux artistes locaux comme aux pointures internationales de travailler sereinement leurs nouveaux projets et de les présenter en Pays Basque, comme le faisaient hier soir les Jamaica all Stars (lire aussi le jpb d’hier).
Les fameux papys du reggae succédaient à un fameux groupe de rock français.La semaine dernière, le groupe Lofofora était installé dans cet antre du rock’nroll, le temps de travailler d’arrache-pied à peaufiner leurs nouveaux morceaux dans le détail. Pour les quatre de Lofo, cette résidence est idéale pour avancer sur leurs nouvelles créations en poursuivant des répétitions sur plusieurs jours.Il faut dire que les Lofo n’en sont pas à leur coup d’essai et savent comment s’organiser au mieux pour gagner en efficacité. Avec 7 albums et un dvd au compteur, 17 ans d’existence et des centaines de dates à travers la France, la Belgique et la Suisse, 9 tournées au Québec, les Lofo n’en sont pas à leur coup d’essai et savent comment s’organiser au mieux pour gagner en efficacité.
Reuno le chanteur charismatique, habite à Montpellier, Phil le bassiste et Pierre le batteur habitent depuis peu à Paris et Daniel le guitariste à Besançon. La résidence, ils connaissent et c’est pour eux devenu leur manière de travailler. Une telle explosion géographique nécessite des moments de rencontre et de travail intenses dans des conditions optimums et la salle de Biarritz remplit toutes leurs attentes. Mais le choix de la salle n’est pas non plus lié au hasard. Les quatre lascars se sont installés depuis mardi à Ondres pour enregistrer leur nouvel opus dans le studio des Milans pendant un mois et demi.
Studio de Gojira
C’est le fameux studio de Gojira, celui d’où sortent leurs albums. Et c’est sous la houlette de Laurentx, ingénieur son de Gojira, qu’ils vont finaliser leur travail, pour une livraison prévue en octobre. Une gestation de deux années aura été nécessaire à l’élaboration de ce nouvel album. Du gros boulot et presque deux ans d’absence sur les scènes francophones. "Après plusieurs années à enchaîner disques, studios, tournées laminantes de plusieurs mois, on avait besoin de prendre un peu de recul, de s’occuper de nous en tant qu’êtres humains, de développer quelques projets annexes, de composer et d’écrire à notre rythme" expliquent-ils. Ce nouvel album s’annonce "carton" mais ça, on s’en doutait déjà.La "patte" de Laurentx ne fera que bonifier le travail de ces artistes confirmés. Ils promettent 13 morceaux tendus et violents voire pesants et agressifs sur des textes moins intimistes que sur l’album précédant, inspirés par le quotidien.Une vie de citoyen ? Certes, les textes sont engagés, mais pour le chanteur Reuno, Lofofora n’est pas un groupe engagé mais plutôt "réactif".Pour lui, la politique est en quelque sorte un art de vivre ensemble et la musique, c’est un peu la même chose. Il cherche dans son écriture à être sincère et sans être forcément engagé, mais sûrement pas dégagé comme il qualifie les textes insipides et les attitudes des vedettes du show-businessŠ
La création ne s’arrête pas là et ils travaillent sur le visuel de la pochette à laquelle ils attachent une grande importance. En collaboration avec un réalisateur cinématographique, ils planchent également sur le clip vidéo qui accompagnera la sortie de l’album. Les concerts de présentation débuteront en septembre et une trentaine de dates sont déjà en place jusqu’en décembre. Une belle occasion de les retrouver sur la scène où ils ont peaufiné cet album, le premier week-end d’octobre, sur la grande scène de l’Atabal, aux côtés des deux iconoclastes du métal pop d’Iparralde ; les PIB all Star (lire aussi ci-dessous).
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