J e remercie les électrices et électeurs qui m’ont apporté leur soutien.
Je les remercie d’avoir bravé le matraquage médiatique et de ne pas s’être laissé dicter leur vote par des sondages dont le commentaire a remplacé, jour après jour, le débat de fond pendant cette campagne de premier tour.
Une majorité d’électeurs écologistes a cependant préféré voter pour la candidate socialiste, voire pour le candidat de l’UDF, pour conjurer la crainte d’un nouveau 21 avril, ou la peur que leur inspire un candidat de droite défendant des positions de plus en plus extrêmes.
Je prends acte de ce choix.
La candidate socialiste ne devra pas cependant oublier au second tour la diversité des électeurs qui ont voté pour elle.
Je voterai le 6 mai pour Ségolène Royal.
Mon soutien est sans ambiguïté: mais les électeurs écologistes se mobiliseront d’autant plus dans un second tour qui s’annonce serré, qu’elle montrera qu’elle veut être désormais la candidate d’une dynamique d'union qui ne les exclut pas.
Je lui demande notamment de prendre en compte dans toutes les politiques publiques, les urgences liées au changement climatique, de s’engager vite contre un certain nombre de projets catastrophiques pour l’environnement en matière d’énergie, de transports, d’agriculture, de déchets et de santé publique.
Je lui demande de restaurer l'espoir des millions de personnes qui vivent dans la précarité ou la pauvreté.
Je lui demande d’aérer vraiment la vie démocratique de ce pays en engageant la transition vers une Sixième République qui redonne au Parlement et à nos concitoyens la capacité à intervenir dans les choix dont dépend leur avenir.
Je voudrais enfin remercier les militants verts pour le soutien qu’ils m’ont apporté.
Nous avons fait une campagne active, utile.
Mais nous devons entendre le message qui nous a été adressé aujourd’hui : la France a besoin d’un grand parti de l’écologie politique, populaire, uni, pour que les alertes que nous lançons inlassablement et le bon travail que nous faisons sur le terrain, débouchent enfin sur une capacité à peser sur les grands choix de notre pays, en Europe et dans le monde.
La démocratie est parfois un juge amer, mais notre combat est beau et juste, il se poursuivra sans relâche ni faiblesse. En commençant par les élections législatives, où nous savons pouvoir compter sur les électeurs verts, dont certains regrettent déjà de nous avoir fait défaut le soir du premier tour.