Le COL et le PACT unis pour l’accession sociale
·Les deux organismes vont travailler main dans la main pour réhabiliter des bâtiments et les transformer en logement social
Ce n’est pas un scoop ni une nouveauté, il est de plus en plus difficile de se loger en Pays Basque compte tenu du revenu des ménages, mais surtout vu le prix de l’immobilier, en particulier en milieu urbain. "Près de 80% de la population du Pays Basque remplit les conditions de ressources et a droit à un logement social" rappelle Benoît Caussade, directeur du PACT. Pour tenter de répondre à cette problématique, le Comité Ouvrier du Logement (COL) et le Pact-CDHAR du Pays Basque ont signé une convention lundi à Anglet, un partenariat de 3 ans renouvelable.
Ils entendent développer une nouvelle offre de logements sociaux, des appartements réhabilités ou rénovés dans les secteurs anciens des centres-villes et des bourgs, sur la côte comme à l’intérieur. Pour ce projet, les compétences des deux organismes sont complémentaires : l’activité du COL se concentre sur l’accession à la propriété dans des logements neufs, tandis que la spécialité du PACT privilégie la location d’appartements réhabilités ou rénovés.
"L’avantage c’est qu’en mélangeant des logements sociaux en location et d’autres en accession à la propriété, cela permet une mixité sociale bénéfique" déclare Benoît Caussade.
Pour atteindre cet objectif, les deux organismes vont devoir jongler pour trouver le juste milieu entre le prix d’achat souvent élevé et celui de la vente, qui lui, est encadré. "L’enjeu est de maîtriser les prix. Mais le problème de l’ancien, c’est le coût de la réhabilitation" explique le directeur du PACT. "C’est pourquoi, on va devoir mobiliser un maximum de partenaires" comme le Conseil Général ou la Communauté d’agglomération du BAB, tous deux chargés de redistribuer les fonds de l’Agence Nationale de l’Habitat.
Les opérations se feront au coup par coup, en fonction des opportunités qui se présenteront et qui permettront de baisser toujours plus le montant de la location à loyer modéré ou de l’accession sociale à la propriété. Les deux organismes pourraient s’immiscer dans des projets publics, celui de Bayonne par exemple, qui prévoit la réhabilitation de 900 logements d’ici 2015. D’autres possibilités seraient l’achat de bâtisses privées à rénover, dont les propriétaires n’auraient pas les moyens de financer les travaux.
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