Le Tribunal suprême espagnol reporte d’un mois sa décision sur Segi
Le Tribunal suprême espagnol va reporter d’un mois sa décision sur l’affaire Jarrai-Haika Segi. Le Tribunal s’était réuni lundi après-midi pour délibérer sur le verdict de l’Audience Nationale espagnole qui en juin 2005 avait condamné 24 membres des organisations de la jeunesse de la gauche abertzale (Jarrai, Haika et Segi) pour un délit d’appartenance à une "organisation illicite" et non pas "terroriste" comme l’avait demandé le parquet. Le procureur ayant fait appel, le Suprême s’est saisi de l’affaire, dont la "grande complexité" justifie le report d’un mois, selon les responsables de la plus haute instance judiciaire espagnole. D’après certaines sources citées par la presse espagnole, le verdict sur ce dossier ne tombera pas avant le 18 janvier.
La décision de l’Audience Nationale espagnole représente dans la pratique le refus de la thèse du juge Baltasar Garzón, architecte de l’instruction du macro-dossier 18/98. Selon ce magistrat, au-delà de l’organisation armée basque il y a un "entourage terroriste" bien défini par ses objectifs : les mêmes que ceux défendus par l’ETA, c’est-à-dire, l’autodétermination. Des associations d’apprentissage de la langue basque, des journaux, des mouvements de désobéissance civile et plusieurs associations ont été poursuivis dans le cadre de cette théorie, dont les mouvements des jeunes de la gauche abertzale Jarrai, Haika et Segi. Le fait que ces derniers ne soient pas déclarés terroristes affaiblit l’accusation portée sur les autres mouvements et sur les personnes mises en examen.
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