Elargir son assise municipale, objectif abertzale
·Abertzaleen Batasuna organise les Assises de l’action municipale abertzale à Anglet
La première intrusion abertzale dans les élections municipales date de 1983 se souvient Jakes Abeberry, adjoint au maire de Biarritz qui souligne "le spontanéisme" des abertzale de l’époque, avec une préparation 3 à 4 mois avant l’échéance. AB entend passer à la vitesse supérieure. Pour cela il organise depuis trois mois un cycle de formations à destination de l’élu abertzale, quelle que soit son étiquette. Mais surtout, la principale formation politique abertzale du Pays Basque nord ambitionne d’établir un bilan de l’action municipale des abertzale. AB donne rendez-vous pour cela à tous les abertzale, élus ou non, samedi 2 décembre à Anglet, à la Maison pour tous, pour la tenue d’Assises de l’action municipale abertzale. Un rendez-vous qui fait suite à un questionnaire. Un bilan "sans encensement, ni procès" indique Mikel Ithurbide, adjoint au maire d’Anglet, qui explorera tous les cas de figure (majorité/opposition, ville/village, élu isolé ou pas,...). Au final, AB espère pouvoir établir "une feuille de route" de l’élu abertzale, offrir des orientations politiques, qui en tout état de cause laisse l’entière souveraineté au groupe local abertzale précise Peio Etcheverry-Ainchart, conseiller municipal d’opposition à St-Jean-de-Luz.
"AB a pour but d’augmenter le nombre de ses élus" lance M.Ithurbide, dans un échelon municipal qui est "le plus proche des préoccupations des citoyens", ajoute le maire de Saint-Pierre-d’Irube, Alain Iriart qui souligne le caractère public et ouvert de la démarche d’AB. Jakes Abeberry qui constate que "les abertzale ne font plus scandale", souligne aussi l’évolution d’un mouvement abertzale qui ne dit plus "Election piège à con", qui a atteint "maturité, souplesse et pragmatisme".
Une souplesse proche de la contradiction lorsque les élus d’un parti, très engagé dans le dossier du logement, participent à des exécutifs mauvais élèves de la loi SRU? Peio Etcheverry-Ainchart déclare que ce que fait AB ne se confond pas exactement avec ce que peut décider un groupe local abertzale. Mikel Ithurbide évoque un bilan plutôt flatteur à Anglet avec 500 logements sociaux programmés, et Jakes Abeberry, après avoir mentionné les 13% de logements sociaux au Boucau, déclare qu’il faut "voir d’où l’on part, l’important c’est d’avancer". Le débat a déjà commencé.
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