Arbitres
Le parlement français protège les arbitres
Le Parlement français a approuvé hier, par un ultime vote des députés, une réforme du statut des arbitres qui renforce la protection des "hommes en noir", avec des peines de prison et de fortes amendes prévues en cas de violences. Le texte reconnaît l’arbitrage sportif comme une "mission de service public", ce qui permet d’aggraver les sanctions. Les violences volontaires contre un arbitre ayant entraîné une incapacité de 8 jours seront ainsi passibles de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende, au lieu de trois ans et 4.500 euros en droit commun.
Avec les votes UMP
L’adoption définitive a été obtenue après le vote par les députés d’une proposition de loi UMP, déjà approuvée le 22 juin par les sénateurs. Le texte, présenté par le rapporteur Jean-Marie Geveaux (UMP) comme une "réponse adaptée aux attentes du monde arbitral, professionnel comme amateur", a recueilli les voix UMP et UDF, PS et PCF s’étant abstenus. "Le respect de la règle et de l’autorité est l’une des conditions sans laquelle le sport perdrait son identité, sans laquelle la pratique sportive ne serait plus en mesure de porter les valeurs de la République", a déclaré à l’ouverture des travaux Jean-François Lamour (Sports)."De trop nombreux arbitres ont baissé les bras, las de subir trop souvent insultes, défiances, agressions ou autres intimidations", a poursuivi le ministre français, pour qui les arbitres "sont garants de l’équité des compétitions et du respect de l’éthique sportive".
Une violence à la hausse
Selon le rapporteur, en cinq ans, "plus de 20.000 arbitres sur 153.200 en activité ont quitté la profession faute de soutien des instances sportives et des pouvoirs publics" et "dans certains sports, cette chute se fait très cruellement sentir, jusqu’à en hypothéquer l’avenir". Tous les orateurs du débat ont souligné la montée des actes de violence et d’incivilité subis par les arbitres et la nécessité de soutenir cette profession, en proie à une grave crise des vocations.
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