Tournoi de Wimbledon
Les dames lésées de Wimbledon
La ministre britannique de la Culture Tessa Jowell a demandé lundi que les femmes gagnant le tournoi de tennis de Wimbledon soient autant payées que les hommes, se disant "profondément préoccupée" par les disparités actuelles. Wimbledon, qui commence le 26 juin, est le dernier des quatre tournois du Grand Chelem à ne pas avoir adopté un principe d'égalité hommes-femmes. Dans une lettre au All England Lawn Tennis and Croquet Club (AELTCC), qui organise le tournoi, Mme Jowell s'est dite lundi "préoccupée" par cette
inégalité, et a demandé au président Tim Phillips de suivre la voie de l'US Open et de l'Australia Open en offrant un prix identique aux gagnants hommes et femmes. "C'est anormal que les femmes reçoivent un prix moins important que les hommes, et ce fait ternit l'image du championnat", a écrit Mme Jowell. Elle demande à son président de "consigner cette inégalité au passé et d'aligner la structure des prix" de Wimbledon avec celle des autres grands tournois. "Aucun autre tournoi parmi les plus importants paye moins ses championnes que ses champions", ajoute-t-elle. A Wimbledon, le vainqueur du simple messieurs recevra cette année 943.500 euros, alors que la gagnante touchera 903.000 euros. En avril, Tim Phillips avait défendu sa décision de ne pas aligner les gains en faisant valoir que cela "ne serait fondamentalement pas juste pour les hommes (...) les dix meilleures femmes ont gagné plus à Wimbledon l'an passé que les dix meilleurs hommes", expliquant que ces femmes disputaient aussi les doubles dames et mixte, ce que ne peuvent se permettre les hommes en raison des exigences des matches en 3 sets gagnants, contre 2 sets aux dames.
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