Rencontres improbables a entamé un virage musical réjouissant.Le festival touche-à-tout, deuxième du genre, propose cette année une offre conséquente pour les amateurs de performances sonores.Bien entendu, Beñat Achiary, qui clôturera le festival le 24 novembre, ne pouvait rester sourd à cet appel à la création et à l’improvisation.Le Garazi Philantropik(e) Orchestra a donné le ton, samedi dernier, en remuant le chaland dans les Galeries Lafayette, les bonnes vieilles Dames de France si peu enclines à la bagatelle musicale en sont tombées sur le popotin. Hier soir, le Montréal Underground avait les honneurs de la Luna Negra de Bayonne.Sur le papier, on attendait images mixées et techno minimale, micro house et électro.A l’heure d’imprimer, forcément, on n’en savait guère plus.Sauf que les réjouissances ne s’arrêteront pas en si bon chemin puisqu’une équipe basque prendra le relais aujourd’hui, sous la houlette de Iban Régnier qui vaincra sa timidité pour faire du "hors-piste" avec Marco Jolibois. Un duo bien nommé qui se retrouve depuis quatre ans pour des performances sonores ludiques et improvisées à 100%. Chaque concert est l’occasion d’une rencontre impromptue pour les deux musiciens qui ne vivent pas dans le même pays. Ils sont les premiers spectateurs de leur propre musique et assisteront, avec un public déchaussé, assis sur des tatamis ou canapés dans la pénombre, à un spectacle hors normes "free style".Marco Jolibois, utilise un ordinateur portable comme instrument. Il mixe des sons, fabriqués et bidouillés, à partir d’enregistrements réalisés dans sa vie quotidienne. Iban Régnier joue des bonnes vieilles cassettes magnétiques remplies, pour partie de sons enregistrés lors de séjours à l’étranger (New-York, Espagne, Antilles...) ainsi que des sons résultant de la "captation de performances soniques, de lectures urbaines" ; telles d’étranges cartes postales sonores. Le son est "multidiffusé et spatialisé" par Jérôme Cazamayou. Activiste culturel et musicien sur le label indépendant Nowaki, Marco Jolibois, joue également dans deux autres projets. En solo sous le nom de Traceurs de combes et en duo dansUltralibéral. Iban Régnier s’illustre au Pays Basque pour guider les surfeurs solidaires dans une programmation musicale sûre.Après Marseille, Bordeaux et Toulouse, le duo Hors Pistesoffre un projet d’improvisation à quatre mains, mêlant art du collectage et du dérapage, et sans doute pour "l’ultime concert" annoncent les musiciens.

Ú Hors Pistes !