Transat Jacques Vabre
Malgré l’avarie, Bidégorry prend la troisième place
Pascal Bidégorry et le Suisse Yvan Ravussin ont pris la troisième place de la course des multicoques de la transat Jacques Vabre, hier à Salvador (Brésil) en dépit d’une sérieuse avarie de coque centrale survenue à 40 milles (74 km) de la ligne d’arrivée. "Nous venions de nettoyer le bateau, car j’aime bien que les choses soient rangées. Il y avait du clapot, nous étions sous deux ris-gennaker, à 25 n¦uds... Puis j’ai entendu un grand boum : j’ai choqué l'écoute de gennaker et j’ai vu l’étrave se soulever. Littéralement s’arracher sous mes yeux!", a raconté le Bayonnais Bidégorry. Comme la plupart des bateaux, Banque Populaire est équipé de caissons d’absorption de choc (crash box), qui amortissent les chocs en cas de rencontre avec un objet flottant. Lors du choc, le pain de mousse situé à l’extrémité de la coque centrale a été endommagé, mais il a rempli son office. Derrière, la cloison étanche est restée partiellement en place, mais pas suffisamment toutefois pour éviter une voie d’eau.
Pour terminer leur parcours, les deux marins ont donc usé d’un stratagème, une sorte de bandage sur la plaie avec le tourmentin (petite voile d’avant) pour colmater l’orifice et éviter que l’eau n’entre encore plus dans la partie avant. "Je ne peux pas imaginer comment on aurait fait si nous avions été plus loin, car on a essayé de naviguer à 10 n¦uds et les morceaux de carbone se détachaient", a raconté Bidégorry. L’autre risque et non le moindre était la fragilisation du gréement, puisque le bout dehors avait été arraché dans l’avarie : il a leur donc fallu assurer les autres composants pour que le mât reste en place. Cette avarie était la troisième de la course pour le duo : deux chocs avec des poissons en début de course les avaient déjà obligés à faire escale au Cap Vert pour une première réparation.
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