Jean Espilondo et Christophe Martin sont déjà en campagne. Une campagne pour les législatives du mois de juin sur la Ve circonscription, mais dans laquelle ils se mobiliseront dans un premier temps pour Ségolène Royale, convaincus que les deux élections seront très fortement liées.Une campagne pour laquelle les socialistes mettent les grands moyens en recrutant un directeur de campagne et en ouvrant un blog (www.espilondo.fr), élément qui semble devenir une fenêtre indispensable pour ces prochaines élections.
Jean Espilondo n’a pas mâché ses mots à l’heure de critiquer le bilan du gouvernement de droite, qu’il assimile autant à Raffarin et Villepin, qu’à leur ministre Nicolas Sarkozy et leur député UMP Jean Grenet. "Il n’est pas possible d’avoir un double discours, un discours social à Bayonne, et des votes qui démantèlent tous nos acquis sociaux, à l’assemblée nationale" a-t-il souligné par rapport au député sortant.
"Nous sommes à la croisée des chemins, face à un vrai choix de société. Le bilan de la droite au pouvoir est désastreux et le projet de Nicolas Sarkozy est dangereux. La pauvreté et l’exclusion n’ont pas cessé de progresser depuis 2002. Nos proches citoyens sont directement frappés par le démantèlement du modèle social français" a-t-il martelé.
"La diminution des postes dans l’Education Nationale a de graves répercussions non seulement sur l’enseignement bilingue mais aussi sur l’enseignement en général, et surtout dans le second degré. Les services publics sont affaiblis.
Une précarité qui s’accentue en Pays Basque. "52 % des embauches sont des emplois temporaires, des salaires inférieurs à la moyenne hexagonale, une baisse du pouvoir d’achat qui se répercute dans la valeur moyenne du chariot, une baisse du secteur secondaire par rapport au tertiaire. Sur 6 000 emplois créés 400 sont des emplois industriels en 2006" a-t-il énuméré.
Une politique dont l’UDF est "coresponsable" selon Jean Espilondo qui rappelle que François Bayrou a voté 4 budgets sur 5 des gouvernements Raffarin et Villepin. "Et il voudrait nous faire croire en ne votant pas le dernier qu’il s’est opposé à la politique du gouvernement". "François Bayrou c’est le cercle dont le centre est partout et la circonférence nulle part" a-t-il ajouté.
Le problème du foncier et du logement a été largement évoqué. Christophe Martin, candidat suppléant de Jean Espilondo, a rappelé que sur l’agglomération près de 4 000 familles sont en attente d’un logement social. Logement social pour lequel les responsables politiques locaux n’auraient rien fait selon l’élu angloy. "Même à Bayonne, qui se targue d’avoir 20 % de logements sociaux, Jean Grenet n’a rien fait pour poursuivre l’héritage de son père qui créa tous ces logements sociaux" a estimé Christophe Martin qui a regretté que la mixité sociale n’ait pas été respectée, avec un tassement du côté des quartiers nord de Bayonne. Une politique active de réserve foncière et de construction a été souhaitée.
Christophe Martin a rappelé la promesse de Ségolène Royale, se déclarant à Anglet favorable à la ratification par la France de la Charte des langues minoritaires. Il a également préconisé la création d’un pôle d’excellence universitaire en liaison avec Pau, Bordeaux et Euskadi.