"Le gouvernement a un plan b et c" pour le processus
·Le ministre de l’intérieur Alfredo Pérez Rubalcaba l’a déclaré à l’ancien chef du gouvernement socialiste espagnol Felipe Gonzalez
Le ministre espagnol de l’Intérieur a affirmé hier que le gouvernement avait "un plan b et un autre c" dans le cas où le processus de négociation avec l’ETA échoue. Alfredo Pérez Rubalcaba a ainsi répondu aux déclarations réalisées la veille par l’ancien chef du gouvernement socialiste Felipe González selon lequel "le président [José Luis Rdríguez Zapatero] était si convaincu que le processus ne pouvait qu’aller de l’avant, qu’il n’avait probablement travaillé que sur cette hypothèse". Le plus haut responsable du gouvernement espagnol à l’époque de la "guerre sale" des GAL a ajouté que "dans la lutte contre le terrorisme on ne doit jamais travailler sur une seule hypothèse".
"Je lis toujours très attentivement les opinions de Felipe González", a répondu le ministre de l’Intérieur, qui a été l’un des artisans de l’actuel processus de paix. Les journalistes insistant pour connaître son avis concernant les propos de l’ancien président, Alfredo Pérez Rubalcaba a déclaré, sans donner plus de précisions, que le gouvernement socialiste avait un "plan b et un autre c".
Interrogé sur les mesures que le PP allait proposer au gouvernement pour la "défaite de l’ETA", dont l’interdiction du Parti Communiste des Terres Basques (EHAK), Alfredo Pérez Rubalcaba a répondu qu’il était temps "d’abandonner l’affrontement en matière de lutte contre le terrorisme" et qu’il fallait trouver "des mécanismes d’union". Le ministre doit rencontrer le porte-parole parlementaire du PP, Eduardo Zaplana, la semaine prochaine pour traiter de la stratégie du gouvernement après l’attentat de Barajas du 30 décembre. La journée d’hier a été marquée par une information du quotidien Gara selon laquelle, lors de la dernière réunion entre les émissaires du gouvernement et les interlocuteurs de l’ETA les deux parties sont tombées d’accord sur la nécessité de faire avancer la voie du dialogue entre les différents partis politiques.
Batasuna appelle à une réflexion commune
Le porte-parole de Batasuna Joseba Permach a appelé hier tous les partis à réaliser une réflexion commune sur la situation actuelle. Il a assuré que les déclarations réalisées par son collègue de parti Arnaldo Otegi et par le leader du syndicat LAB Rafa Diez "sont partagées" par la totalité de la gauche abertzale. "La balle est dans notre camp, dans le camp de tous". Et c’est à tous de "mener une réflexion sur les mesures à prendre" pour relancer un processus capable de dénouer des "n¦uds historiques".
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