Jean Lassalle relaxé à la suite d’une plainte en diffamation
Le Tribunal de grande instance de Pau a relaxé hier le député UDF Jean Lassalle, jugé à la suite d’une plainte en diffamation de la ministre de l’Ecologie, Nelly Ollin, déposée pour des propos tenus par le député de la IVe circonscription basco-béarnaise cet été.
La ministre de l’Ecologie reprochait à Jean Lassalle des propos où le député qualifiait de "viol" la réintroduction d’ours slovènes dans les Pyrénées et dénonçait l’"attitude vichyste" de Mme Olin. "C’est un viol et cela devrait être puni comme tel. Mme Olin doit démissionner, ses méthodes sont indignes du rôle qui devrait être le sien. On est en face d’une attitude vichyste, qui rappelle le régime policier de la pire période", avait déclaré Jean Lassalle. En évoquant un "viol", M.Lassalle "a usé de son droit de critique sans retenue, mais n’a pas porté atteinte à l’honneur de Nelly Olin", a indiqué le tribunal dans son délibéré.
L’évocation d’une "attitude vichyste" concernait "l’activité publique" de Mme Olin et ne constitue pas plus une atteinte à son honneur, a ajouté le tribunal précisant que "la jurisprudence est guidée par le principe de la liberté d’expression". Présent à l’audience hier, Jean Lassalle a déclaré à la presse avoir décidé de "tendre la main à Nelly Olin" pour "reprendre les discussions".
"Mme Olin a été particulièrement blessée par la référence au régime de Vichy dont sa famille a souffert puisque son père, qui était étranger, a été interné pendant quatre ans en région parisienne", avait souligné à l’époque le cabinet de la ministre.
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