Coupe du Monde - Equipe de France
La France débute le mondial et ne veut pas rééditer sa performance de 2002
·Ribery devrait débuter le match avec une équipe de France qui veut éviter une mauvaise surprise
L'équipe de France de football, en quête de revanche après les cinglants échecs de 2002 et 2004, aborde le Mondial 2006 aujourd’hui (18H00) à Stuttgart face à une Suisse enfin débarrassée de ses complexes, pour démontrer qu'elle a les moyens d'une ambition clairement affichée : Berlin ! "Tout le monde veut savoir si l'équipe de France est prête ou non, c'est à nous de répondre", souligne William Gallas. Le défenseur français veut étouffer d'entrée le vent de scepticisme qui souffle autour des Bleus. "Le premier match, celui-là est décisif", avait martelé fin mai le sélectionneur Raymond Domenech. Il sait qu'une entrée en matière réussie lui procurera la paix qui permettra de construire sereinement les succès à venir et l'harmonie qui permettra aux joueurs de continuer à bien vivre ensemble. Personne ne sait vraiment ce dont sont capables les Bleus, sauf peut-être eux-mêmes. Et la dernière fois qu'ils ont abordé une grande compétition entourée d'autant d'incertitudes, c'était en 1998... Une autre époque, même si certains de ses principaux acteurs, Zidane en tête, brûleront encore les planches en Allemagne et tenteront de se souvenir des belles choses. D'en oublier certaines aussi. Oublier, par exemple, le premier match des Bleus au Mondial 2002, face au Sénégal (0-1), celui qui a fait dérailler d'un seul coup une équipe trop suffisante. "La Suisse, c'est le genre d'équipe qui peut faire la surprise et l’on n'a pas envie que ça arrive avec nous. On a déjà été dans des situations comme celle-là, on ne veut pas que ça se répète", assure Claude Makelele. La Suisse n'a plus peur de son grand voisin, ni même de personne. "Nous sommes capables de bouger les plus grandes équipes d'Europe et nous voulons montrer au monde que nous avons grandi", tonne le défenseur Ludovic Magnin. En barrages de qualification, à Istanbul, la Suisse a su s'extirper de l'enfer. "Même si les Suisses sont culottés et bien dans leur tête, estime de son côté Gallas, ils savent que l'équipe de France reste l'équipe de France". Mais il ne faut pourtant pas que les Bleus s'attendent au respect. Seules les équipes qui ont un statut peuvent en bénéficier et les Bleus, après 2002 et 2004, n'en ont plusŠ Avec ses 25,3 ans de moyenne d'âge, la Suisse, troisième équipe la plus jeune du Mondial, est d'autant plus prête à déplacer les montagnes. Mais pour William Gallas, qui forme la charnière centrale française avec Lilian Thuram, la France a justement "le petit avantage d'avoir des joueurs d'expérience". Des joueurs-cadres qui formeront encore cette fois-ci l'ossature des Bleus. Si le forfait de Florent Malouda et la titularisation de Franck Ribéry (que le quotidien L'Equipe a révélé hier) se confirment, neuf des onze titulaires français de mardi auront joué l'Euro 2004.
|