Déchets : le grain de sel des Verts, abertzale et Borotra
"C’est le principe de "Pas dans mon jardin’". Martine Bisauta a vivement réagi hier au nom des Verts à la mobilisation des élus d’Amikuze contre les centres d’enfouissement en Basse-Navarre. L’élue écologiste rappelle que tout le monde a été entendu dans cette affaire et qu’un consensus s’était dégagé pour le plan C retenu par le syndicat Bil ta Garbi. Et lorsque certains de ces élus réclament maintenant un incinérateur, elle s’interroge s’ils l’accepteraient sur leur commune. Mais surtout, la conseillère municipale bayonnaise d’opposition s’insurge contre "ceux qui veulent nous jouer les ruraux contre les urbains". "Par personne, les ruraux produisent autant de déchets que les urbains", note-t-elle en soulignant que jusque-là c’est à Bayonne que les déchets du Pays Basque intérieur ont été incinérés, tout comme les déchets hospitaliers générés.
Allumer l’incendie
De son côté Abertzaleen Batasuna a aussi jugé qu’"il est trop facile d’allumer l’incendie sur un sujet aussi sensible" en qualifiant de "démagogiques et électoralistes" les réactions de Barthélémy Aguerre. Selon le parti, le conseiller général "ferraille en sous-main pour revenir sur des décisions actées comme celle de l’enfouissement, en voulant opter pour l’incinération qui est la solution la plus polluante". AB estime que "compte tenu des réglementions en vigueur, les deux voire trois sites ne peuvent être installés que dans des zones de très faible densité". AB a aussi soutenu la "concertation exemplaire" et la "transparence" depuis le début de la procédure d’Alain Iriart, président de Bil ta Garbi.Batasuna s’est réjoui de la fermeture du site de Bacheforès en avançant que les dégâts générés localement par l’incinération sont "incalculables". Le parti abertzale indique qu’il "est l’heure de se préoccuper de la décontamination du site et du sort des salariés". Enfin, Batasuna estime que les efforts en faveur du tri et du recyclage "doivent être plus ambitieux". S’agissant de la situation des salariés du site de Bacheforès qui va fermer en février, Didier Borotra a déclaré hier que la Cabab qu’il préside "ne va pas créer de nouveaux postes de fonctionnaires" pour les accueillir même si la communauté d’agglomération "va aider". Le sénateur-maire de Biarritz a toutefois émis des doutes sur la fermeture prochaine de l’usine d’incinération. "La fermeture n’est pas encore faite", a-t-il assuré en rappelant que le Conseil général de Gironde et la Diren s’opposent à l’exportation des déchets du Pays Basque vers la Gironde. D. Borotra a avancé qu’il "n’est pas sûr que l’arrêté préfectoral soit légal". Rappelant que 32 emplois sont menacés, la CGT a avancé que "l’incinération est une solution durable si elle respecte la nouvelle réglementation et c’est l’objet de la mise aux normes". Selon elle, l’argument financier ne tient pas "quand on sait que la Cabab n’a pas hésité à dépenser 2,2 M€ pour le rachat à Ruwel du terrain qui lui avait été donné".
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